lundi 31 décembre 2018

2003 - 2018 : Le bilan des 15 ans.

Cela fait maintenant plus de 15 ans que je tiens ce blog, qui a changé deux fois de fournisseur.
Je l'ai créé pour moi afin de garder mémoire de presque tout les événements musicaux qu'il m'a été donné de suivre. Je précise "presque" tous car il s'agit des concerts "majeurs" et il manque les petites choses grappillées ci et là, comme les récitals de piano, concerts d'orgue en église, etc.

Ma première conclusion est que ce blog est resté très personnel : j'enregistre peu de vues et je considère que sur ce point il remplit parfaitement son rôle, même s'il me ferait plaisir de dialoguer avec d'autres mélomanes, je n'en aurait probablement pas le temps.

Ma seconde conclusion, c'est que ces textes reflètent plus que mes compte-rendus de concert. On y décrypte quelque peu les événements qui rythme la vie de tous et chacun. Joies, peines... j'ai volontairement laissé certains articles en l'état, même s'ils reflétaient un bonheur à présent passé et douloureux. Peut importe, il reste toujours la musique! Avec elle, on peut tout exprimer.

Ma troisième conclusion est que, bien que brûlé à blanc par le Heavy Metal, j'aime aussi d'autres types de musique et ce de plus en plus largement. Les véritables artistes dépassent les genres et c'est un plaisir que de les découvrir. D'ailleurs, je prends de plus en plus de plaisir à aller voir quelque chose sans jamais l'avoir véritablement écouté. Un bon plan aussi est la radio, qui "impose" sa sélection musicale. Evidemment, il est nécessaire de s'orienter sur des émissions "hors mainstream" et je ne saurais que recommander la diversité des WebRadios, non soumise à la dictature de la bande FM. Certaines, existant depuis très longtemps en local, profitent de ce média pour toucher un public plus large. Je citerai Radio-Dio en exemple, ou les diverses radios US avec une mention + pour KNAC.COM (qui est pour le coup full Hard-Rock et Heavy Metal).

En synthèse, j'annonce l'année 2019 comme déjà musicalement très chargée avec du fun, du mythe, du très très lourd... Le partage sera à l'honneur, avec du son, des lumières et... En fait, y'a quelques jeunes qui le sont un peu moins à présent qui ont résumé cela :
In the beginning
Back in nineteen fifty-five
Man didn't know about a rock 'n' roll show
And all that jive
The white man had the smoltz
The black man had the blues
No one knew what they was gonna do
But Tchaikovsky had the news
He said
Let there be sound
There was sound
Let there be light
There was light
Let there be drums
There was drums
Let there be guitar
There was guitar
Oh, Let there be rock
And it came to pass
That rock 'n' roll was born
All across the land every rockin' band
Was blowing up a storm
And the guitar man got famous
The businessman got rich
And in every bar there was a super star
With a seven year itch
There were fifteen million fingers
Learning how to play
And you could hear the fingers picking
And this is what they had to say
Let there be light
Sound
Drums
Guitar
Let there be rock
One night in a club called "The Shaking Hand"
There was a ninety-two decibel rocking band
And the music was good and the music was loud
And the singer turned and he said to the crowd -

Let there be rock !




Ouais je sais, les T-Shirts, je dois arrêter... un jour... peut être... ou pas...




Up the Iron's !      

mardi 13 novembre 2018

TOMMY EMMANUEL : 3 en 1!

Scotché. Je n'ai que ce mot pour décrire ce que j'ai ressenti à l'écoute de Tommy Emmanuel, mais reprenons au début.

Ce mardi fut une journée "course" telle qu'on peut l'imaginer dans la vie de parents. Conjuguer la vie familiale, la vie professionnelle et les loisirs est difficile ; surtout quand on tente l'opération le même jour. J'ai donc filé chercher les enfants à l'école pendant qu'Hélène s'occupait des derniers préparatifs pour la soirée. Arrivés à la maison, nous jetons les cartables et repartons en train direction St Lazare. Ce soir, les enfants auront une "soirée de ouf" avec les grands!
Première étape : remplir les estomacs. Nous allons donc manger japonais (un truc facile pour tout le monde, vu que les petits adorent les makis!). Je jette mon dévolu sur le "Sushi Japo" qui est idéalement situé entre la gare et la salle de concert. Nous mangeons en attendant la sœur d'Hélène qui doit nous rejoindre après une dure journée d'examens médicaux. Cette dernière finit par arriver et nous terminons le repas en sa compagnie. Nous avons d'entrée fait l'impasse sur la première partie du concert : avec les enfants, 3h dans la salle eurent été trop longs.

Nous arrivons donc tous les cinq au Casino de Paris juste avant l'entracte. Entrée et fouille raisonnable. La boutique n'étant pas ouverte pendant la représentation, nous montons donc au balcon avec le placeur. A peine arrivé, la salle se lève pour applaudir Clive Caroll. Je lis qu'il est anglais, qu'il est phénoménal... j'aurai aimé en dire plus mais je n'ai, pour ainsi dire, rien entendu. La salle applaudit très fort, je suppose donc que sa réputation n'est pas usurpée.

Je file au stand merchandising pour acheter mon inévitable T-shirt. Simple, original... C'est vraiment un truc de connaisseurs. Je passe par le bar : trop de monde pour un verre et je retourne au balcon.
Nous sommes installés tous en ligne sur le bord du rang. La visibilité est limite surtout que je suis derrière un homme plutôt baraque.

La scène est déjà prête pour le spectacle : une table, une chaise, 3 guitares et un micro. C'est le minimum, mais en définitive il n'y a pas besoin de plus. La salle est belle, mais je lui reprocherai quand même un manque de visibilité : les sièges du balcon sont mal agencés avec une pente trop faible. Nous avons à peine le temps de discuter un peu que la lumière baisse et que le spectacle commence et que le rouleau de scotch commence a faire son effet.

La page Wikipedia vous dira qui est le phénomène que nous avons entendu ce soir là. Je connaissait Tommy Emmanuel par des vidéos Youtube, trouvées en cherchant des reprises intéressantes de Dire Straits, groupe qui reste et restera important pour moi. En fait, le point d'entré a été son frère, Phil Emmanuel. Ce dernier n'était pas le dernier guitariste, ayant accompagné nombre de têtes d'affiches et ses reprises resteront excellentes. Les deux frères jouaient parfois en duo avec un rendu surprenant!

Venons-en au concert en lui-même. Comme je l'ai dit plus haut, une table, une chaise, un micro et des lumières... on est à la limite du dépouillement total au niveau décor. Tommy Emmanuel, en chemise rouge ce soir, utilise des guitares sèches amplifiées de marque Maton. Il les branche donc à un système d'amplification sans distorsion ce qui lui permet d'être entendu dans toute la salle, surtout pour nous qui sommes quasiment au fond. Lorsqu'il ajuste ses réglages, il coupe ce système et son instrument devient alors quasi inaudible de là où nous sommes. Ce détail a son importance car l'homme est un virtuose et son jeu "en salle" est transcendé par les effets qu'il arrive à donner grâce à cette amplification.
Tommy Emmanuel joue. Je ne connais aucun titres. Il y a beaucoup de blues et il nous dit lui même quand il s'agit d'extraits de son dernier album, composé avec des amis. Je serais évidement très attentif au titre auquel Mark Knopfler a participé. Il jouera aussi un morceau hommage à son "maître", Chet Atkins. Ce dernier a décerné à Tommy Emmanuel le titre de "CGP", Certified Guitar Player. Tommy Emmanuel signe "CGP" après son nom. On peut imaginer cela prétentieux... En fait, non et c'est même modeste car très en deçà de la vérité.

Si Tommy Emmanuel "joue de la guitare", les autres "tentent faire quelque chose avec cet instrument". En plus de 70 concerts, j'ai vu et entendu des guitaristes particulièrement doués. Mark Knopfler bien sur, mais aussi David Gilmour, Eric Clapton, Yngwee Malmsteen, Dave Mustaine, John Petrucci... et tellement d'autres "bons".
Tommy Emmanuel, c'est du délire. Pour s'en convaincre il suffit de fermer les yeux et d'écouter la mélodie, la ligne de basse aux "powercords" et les percussions jouées en même temps (avec le bras, le poignet) sur le même instrument par la même personne.
Tommy Emmanuel, c'est le mec qui improvise un solo de percussions avec sa seule guitare comme instrument... je dis bien, sa SEULE GUITARE. Tommy Emmanuel, c'est le type qui va tellement vite en "picking" qu'on arrive plus à distinguer les espaces entre les notes. Tommy Emmanuel, c'est l'homme qui change l'accordage de la gratte entre deux morceaux, à l'oreille, et qui enquille la suite sans aucune gène. Tommy Emmanuel c'est le gugusse qui fait des tours de magie en faisant sonner des cordes sans les toucher... Scotché j'vous dit...

Un petit extrait capturé de très loin...

La fin de la soirée fut un peu moins agréable. Même s'ils ont aimé la musique, mes enfants se lont endormis et le petit a malheureusement fait un mauvais rêve alors qu'il était dans les bras de mon Hélène. Il a donné un coup de pied dans l'épaule de la personne devant nous (j'en suis navré, si vous me lisez) et a fini par se mettre à pleurer tant il était mal à l'aise. Nous avons donc quitté la salle à une quinzaine de minutes de la fin, par égard aux autres spectateurs

Retour à la maison en train, et dodo tout le monde. Que dire pour conclure? Allez voir ces gens, ces maîtres. Tommy Emmanuel ne joue pas, il crée la guitare. Il lui donne vie, force, dynamisme... Il la fait évoluer de part sa technique magistrale. Je ne suis pas un fan du genre, mais il dépasse le genre. C'est un phénomène que malheureusement trop peu de gens connaissent. 


Et 5 places!


Mon T-Shirt, dont le motif résume totalement l'artiste (à mes yeux).



samedi 10 novembre 2018

NIGHTWISH 4 : Grandeur et décadence ?

Retour à Bercy avec mon Hélène. Ce soir, une année après notre rencontre, je l'emmène voir un groupe qui me tiens à cœur : Nightwish.

Pour une fois, le concert a lieu un samedi soir. Pas de course à la sortie du boulot : nous partons tranquilles de la maison et nous dînons paisiblement au Chambertin.

Décidément, ce lieu est un "camp de base" parfait avant d'attaquer Bercy. Il y a de la place, on y mange correctement, les consommations sont à un tarif raisonnable (pour Paris) et le personnel est sympa. Hélène me fait avouer le nom des artistes de ce soir. Jusqu'ici, c'était resté secret. La surprise plait et nous partons à l'assaut du POPB de l'Accor Hotel Arena (je n'arriverai jamais à m'y faire, surtout que la nouvelle déco est vraiment laide).

Je n'arriverai pas à me faire non plus aux contrôles de sécurité façon aéroportuaire mais passons....
Passage au stand T-Shirt et déception : c'est déjà dévalisé et les modèles restants à ma taille sont moches... en fait, tous les modèles le sont. C'est comme à la boutique de Maiden mais avec le sentiment inverse : chez les vierges ils sont tous beaux et on a du mal à choisir, là on a aussi du mal en se disant qu'on va prendre le moins pire.
Et puis c'est une maladie : je crois que je suis condamné à avoir des T-Shirts Nightwish absolument laids à part mon premier qui n'est pas si mal. La première partie s'achève alors que nous trouvons nos places. C'était Beast in Black qui est un tout nouveau groupe (2015) et que je ne connais pas du tout. Je vous renvoie donc à Wiki!

Un petit passage au bar (HORS DE PRIX!!!) et c'est parti pour 2 heures avec les finlandais.

Nighwish, je les connais depuis 2002 ou 2003. Le groupe fête ses 2 décennies ce soir et je les suis donc depuis 15 ans, ce qui est plus qu'honorable. J'ai assisté à 3 de leurs concerts par le passé, en 2004, 2008 et 2015. Le groupe a eu des hauts et des bas durant cette période. Ce soir je les placerai plutôt sur une pente descendante.

Le show fut superbe avec un son pas trop mal réglé, même si nous étions loin dans les gradins. De gros moyens en lights, en pyrotechnie, des musiciens au top et une chanteuse qui se donne sans compter, que demander de plus?

Et bien il faut croire qu'il manquait quelque chose car la salle (presque pleine) n’était pas au rendez vous.


Pourtant la setlist n'avait rien d'hermétique : il s'agissait d'un best of avec des titres extraits de presque tous les albums du groupe... A titre de comparaison, le show d'Iron Maiden de juillet dernier était très similaires (gros moyens, pas de nouvel album) mais l'adhésion du public était totale! Ce soir à part dans la fosse Or, ça ne bouge pas... ça filme ou ça dors.


Pour une fois, je capture une vidéo tant l'ambiance me parait surréaliste. "Last Ride Of The Day" est un titre qui envoie très lourd. Cétait le final du concert 2015 et ça a provoqué du jump en fosse... c'est la réaction attendue pour ce genre de titre, très entraînant. Cette fois c'est presque rien...

19 titres ont été joués avec une sélection des plus péchus du répertoire.... sans réaction notable, même sur "Nemo" qui avait fait hurler les minettes y'a 10 ans.



La setlist :

Intro : Decades countdown video

1 - Swanheart(Troy Donockley)
2 - Dark Chest of Wonders
3 - Wish I Had an Angel
3 - 10th Man Down
4 - Come Cover Me
5 - Gethsemane
6 - Élan
7 - Sacrament of Wilderness
8 - Dead Boy's Poem
9 - Elvenjig(chant traditionnel)
10 - Elvenpath
11 - I Want My Tears Back
12 - Last Ride of the Day
13 - The Carpenter
14 - The Kinslayer
15 - Devil & the Deep Dark Ocean
16 - Nemo
17 - Slaying the Dreamer
18 - The Greatest Show on Earth (Chapter I: Four Point Six;… more)
19 - Ghost Love Score

Outro : The Greatest Show on Earth (Chapter IV: The Understanding;… more )





Ma conclusion est très mitigée. J'ai passé un bon moment, mon Hélène aussi. Elle connaissait le groupe de nom et avait entendu quelques titres dans la voiture... Le show était très bien, les musiciens au top... Donc soit la salle était trop grande (c'était le premier Bercy pour ce groupe)  soit... je ne sais pas. Comme si quelque chose ne collait pas, n'accrochait pas... Je sais qu'un nouvel album est en cours. J'espère que cela va relancer ce groupe. Pour ma part, je ne sais pas si je retournerai les voir. Il est vrai qu'à l'issue du concert de 2008 j'avais déjà dit que je n'y retournerai pas... et là ça fait 2 fois de plus. L'arrivée de Floor Jansen, l'ancienne chanteuse d'After Forever, avait bouleversé la donne tant son charisme et sa voix avaient relancé une formation que je trouvait en état de mort annoncée. A suivre, donc...

Les "vraies" places de la FNAC. 


Mon "beau" T-Shirt, représentant un nautile.
Le dos comme le devant sont des extraits des vidéos géantes passées en fond, sur l'écran qui sert de décor au groupe. Je reparlerai de cette technique scénique qui devient commune une autre fois.



vendredi 19 octobre 2018

VAN CANTO : A CAPPELLA!

Aujourd'hui nous faisons dans l'original : tout sera nouveau pour moi et presque tout pour Hélène. Nous mettons le cap sur "Le Petit Bain", toute petite salle aménagée dans une structure flottante comprenant aussi une cantine/bar, un jardin suspendu et une terrasse. Hélène, qui est déjà venue,  me guide sur les quais de Seine. Le lieu est vraiment très atypique avec plusieurs entrées dédiées aux espaces intérieurs. Affamés, nous entrons dans le bar/cantine pour nous restauré. "Moonsun" officie déjà dans la salle et nous ne les entendrons que de loin. La soirée est titrée "Power Metal" et pourtant ce duo, aux quelques compositions originales, base beaucoup de son répertoire sur des reprises de métal symphonique, voir pop-rock. De toutes façon, nous nous intersessons plus à nos assiettes....
... et à nos verres! Que deviendrait-on sans ce petit coup de rouge au pichet, propre à Paris, et qui est plutôt bon dans cet établissement? A propos, merci à la barmaid qui a oublié de nous le compter. Il faut dire que 14€ pour un 50cl, c'est vraiment pas donné! La note eut été moins salée, mademoiselle, je vous eu fait remarquer votre étourderie. Nous laissons quand même un pourboire eut égard à l'adaptation des plats à nos intolérances alimentaires.

L'ambiance de fond à changé et est cette fois-ci bien dans la veine du "Power Metal". Etant un afficionados du genre, j'ai le tympan qui tressaille et je concède avoir un peu plus envie de descendre dans le chaudron. Passage aux toilettes et surprise, il y a une fenêtre vitrée épais d'où on peut observer la scène. Je vois donc "Evertale" en vision plongeante, c'est très surprenant.
Nous sortons donc pour re-rentrer dans l'espace concert qui se trouve au fond du bateau de la barge de la structure flottante (ce détail a son importance). Passage de sécurité, nous nous faisons confisquer notre petite bouteille d'eau... mais nous la retrouverons à la sortie. Validation de tickets, tampon sur le poignet (cela faisait vraiment longtemps!) et descente dans l'arène. "Evertale" est encore à l'office et ça bastonne comme j'aime.

Comme toujours pour ces petits concerts, le stand T-Shirt est réduit et on doit payer cash. Ça tombe bien, on a pris des petits billets pour ça. Il n'y a plus toutes les tailles, je prends donc un XXL qui n'est finalement pas si grand. Hélène, qui a adopté ma manie de se vêtir avec les couleurs des groupes, se prends un top girly tout à fait sympa. Nous nous faufilons ensuite au coeur de la fosse pour le dernier titre des allemands. J'écouterai leurs albums à l'occasion, ça a vraiment l'air bon. La lumière est rallumée et nous allons nous fournir au bar et nous reprenons nos places (si, si, c'est possible!) pour attendre "Van Canto". Cela faisait un bon moment que je voulais les entendre, ces allemands là, bien avant de chopper leur flyer lors du live d'Europe! Il faut dire que leur genre excite la curiosité : du métal, dans le genre power mais... à cappella! 

Il n'y a sur scène d'autres instrument qu'une batterie. Les techniciens montent le décor, tout ce qu'il y a de plus simple et le calibrage de le l'unique instrument nous fait dégainer les bouchons. Le son promet d'être fort et nous sommes au niveau des 5-6e rangs. La salle est loin d'être comble. Je me rend compte à quel point elle est minuscule. Le concert promet d'être très intime. 

C'est parti pour 90 mn de plaisir.  Les titres sont assez courts et s'enchaînent facilement, entrecoupés de quelques speechs rigolos des chanteurs et chanteuse du groupe parlant anglais couramment . L'annonce est faite d'un nouvel arrivant, devenant le 7e membre pour le 7e album (et la 7e tournée). Les rôles sont bien répartis et nous assistons à une alternance régulière du chant lead.

Nous n'avons vraiment pas le temps de nous ennuyer. L'ambiance est génialissime et le public bien chaud sans être violent. Pas d'excès donc dans cette fosse que je qualifierai de "confortable". Détail amusant : quand le public saute, la salle tangue vu qu'elle flotte! Le groupe s'est fait connaitre par ses reprises de titres "classiques" du répertoire métal. Les années passant, ils ont poussé leurs propres créations et à présent la setlist est composée d'une majorité de titres originaux. 

1 - If I Die in Battle
2 - To Sing a Metal Song
3 - Neverland
4 - Badaboom
5 - Rebellion (The Clans Are Marching, Grave Digger cover)
6 - To the Mountains
7 - The Bardcall
8 - Dragonwake
9 - Desert Snake
10 - Ride the Sky (Helloween cover)
11 - Neuer Wind
12 - Heading Home

Encore:
13 - Hells Bells (AC/DC cover)
14 - The Mission
15 - Fear of the Dark (Iron Maiden cover)


Voici poindre la fin avec une reprise d'AC/DC assez impressionnante (le timbre de l'un des chanteur se rapprochant diablement de celui de Brian Johnson. J'ai déjà eu une belle part de plaisir avec un reprise d'Helloween (dont je parle beaucoup) mais le dernier titre de Maiden (dont je parle encore plus beaucoup) fut une vraie apothéose.


Les musiciens chanteurs choristes (rayez la mention inutile) saluent, distribuent les setlists aux fans du premier rang... et demandent de faire un max de bruit pour une photo avec le public pour leur Facebook! Grand jeu: nous chercher dessus car  on est visibles Hélène et moi (certes un peu cachés par les mains). Sortie tranquille et retour avec un train au ralenti. Dommage car sans ce détail la soirée aurait été absolument parfaite.



De vrais billets de la FNAC!


Mon T-Shirt, qui résume bien l'esprit mousquetaire du groupe.


Et le top tout mimi d'Hélène!

vendredi 12 octobre 2018

SONS OF APOLLO : Fils des étoiles!

Les suggestions de mon ami David (que la bienfaisance brille sur sa famille comme un geyser de plasma solaire durant 70 générations) sont toujours bonnes. 
Pour cette fois, il nous propose d'aller écouter un truc complètement inconnu au premier abord et plutôt incroyable : Sons of Apollo

La première partie commençant à 19h30, Hélène et moi cherchons un bar pour attendre David, qui remonte d'Orléans. J'avais repéré "Les Flingueurs" à deux pas de l'Elysée Montmartre

Bon, c'est encore un coup de malchance, il est fermé et en travaux. Nous nous rabattons donc sur "l'Hélice Bar" et je dois dire que c'était un excellent plan de secours. Leurs cocktails sont excellents. Je recommande le Pistache, qui a vraiment un bon gout de pistache! David nous rejoint, nous trinquons et nous partons pour la salle de concert.

Cela fait 7 ans que je n'ai pas mis les pieds à l'EM : la dernière c'était pour Helloween  en 2011! Depuis, la salle a brûlé et à été refaite à neuf. Nous entrons donc dans cet antre mythique entièrement rénové et c'est... vraiment très réussi! Nous passons la sécurité et montons dans la salle. La première partie devrait jouer son plein et... rien. Nous sommes certes en retard (prémédité) mais théoriquement nous devions arriver pendant "Dilemma"... Nous ne savons même pas si ils ont joué car aucun roadies ne bosse sur scène. Bref, nous filons aux T-shirts. J'en trouve un pour moi, Hélène en prend un pour elle et misère, il n'y en a pas à la taille de David! Le stock a l'air très limité et il se rabat donc sur une très belle veste Hoodie. 

La salle n'est pas comble, nous n'avons donc pas de mal à nous installer devant les platines, au milieu de la fosse.  Intro, le décors est simplissime... nous chaussons les bouchons et le groupe déboule enfin. Le son est bon même si un peu fort (j'y reviendrai). Totale découverte pour Hélène, pour moi un peu moins. C'est du métal progressif dans un contexte un peu particulier.

Sons of Apollo (le dieu de la musique) est un supergroupe né de la volonté de Derek Sherinian et Mike Portnoy. Tout deux, Ex Dream-Theater (que j'ai vu en vrai ici et ici), sont de fabuleux musiciens. Leur idée d'origine était de faire quelque chose de très proche du style D.T. mais ils ont finalement divergé vers quelque chose de plus rock-prog que métal-prog, sorti en album sous le nom de "Psychotic Symphony"

Ayant un carnet d'adresses bien fourni, nos deux larrons ont donc été recruter la crème de la crème, ce qui était facile car la plupart travaillait déjà avec eux dans des projets annexes. Les postes de claviers et de batteries étant logiquement fournis, c'est Ron "Bumblefoot" Thal qui a été recruté à la guitare. Ex Gun's n' Roses et que j'ai vu en 2006 , il est un virtuose du genre et passera le concert entier à nous le montrer avec sa double neck custom de chez Vigier, qui fait de la lumière en plus d'avoir un manche fretless et un manche classique. Je ne veux même pas essayer d'imaginer la difficulté à tirer de la musique d'un instrument pareil... et pour lui, c'est naturel.
La basse est quand à elle tenue par une légende du genre. A l'instar de Ron Thal, Billy Sheehan a joué avec de nombreuses formations prestigieuses comme celles de Steeve Vai ou David Lee Roth. Personnellement, je l'ai découvert dans le "Live at Budokan" d'un autre supergroupe : "Mr Big". Ce soir, c'est la première fois que je vois une basse en double neck! Renseignement pris, l'accordage n'est pas standard sur le manche du haut. Cet homme passe de l'un à l'autre à toute vitesse et cela tient du prodige. Je reste bluffé par son jeu que je savais extraordinaire. Disons que sa réputation n'est pas surfaite, mais pas du tout du tout!

Pour finir il fallait bien un chanteur car les hommes ci dessus ont un défaut : ils ne poussent pas sur leurs cordes vocales. C'est Jeff Scott Soto qui assure donc cette partie. Vous l'aurez compris, lui aussi n'en est pas à son coup d'essai et a vocalisé pour une pléthore de groupes dont Yngwie Malmsteen . Auteur des paroles d'une bonne majorité des titres de l'album, Soto est un fantastique frontman avec ce petit plus qui le rend accessible. Maintenant que tout le monde est présenté, revenons au concert. Cela part très fort car le groupe défend son seul et unique album. Les musiciens enchaînent les premiers titres rapidement et agréablement avant de faire une première incartade dans le répertoire de Dream Theater car oui, le problème des "jeunes" groupes reste le répertoire limité. 

Le son est un peu fort mais bon même si quelques équilibrages auraient étés différents si je m'étais retrouvé aux platines. En effet, la batterie et le clavier (membres fondateurs) ont trop de relief à mon goût; Hélène me dira la même chose. Pour ce qui est des décibels, la salle est équipée d'un dBmètre avec un gros afficheur. Dur de le prendre en photo mais il affichait entre 100 et 109dB quand les gens criaient.
Le groupe va donc passer en revue une partie de son album, des titres de D.T. et quelques OVNI absolument fabuleux. Jeff Soto étant un fan intergalactique de Queen, il nous gratifiera d'un titre (Save Me) excellemment bien exécute. Il y aura aussi du Van Halen etn déjà étrenné en public avec les Guns n' Roses, la reprise du  "Pink Panther Theme" par Ron Thal. Ce fut magique et ça a fait chanter toute la salle. Solo de basse, solo de clavier... un peu de bouche trou et un peu de parlotte avec le public... Nous apprendrons que la soirée clôt le "Big 5" de la tournée mondiale du groupe (Los Angeles, New York, Londres, Tokyo et Paris). Les autres dates comptant beaucoup moins pour eux.

Nous ne nous sommes presque pas ennuyés durant le show (sauf pendant le solo de clavier, vraiment trop long). Portnoy s'occupe comme il peut lui aussi, jonglant avec ses baguettes (et en perdant une certaine quantité!) tant ses capacités étaient sous-exploitées. Cerise sur le gâteau, Soto est descendu chanter dans la fosse et est passé entre David et moi! Nous ne pouvions le voir de plus près! 
C'est la fin du concert. J'ai les jambes et le dos en miettes et ma chérie aussi. Nous rentrons tout les trois à la maison après une halte dans le japonais ou j'avais déjà dîné avec Guilhem. Globalement, c’était cool. Y aura-t-il d'autres albums? Nous verrons. Les musiciens disent que oui. A suivre donc.

La setlist : 

Intro : Intruder (Van Halen song)

1 - God of the Sun
2 - Signs of the Time
3 - Divine Addiction
4 - Just Let Me Breathe (Dream Theater cover)
5 - Labyrinth
6 - Bass Solo
7 - Lost in Oblivion
8 - Save Me (Queen cover)
9 - Alive
10 - The Pink Panther Theme (Henry Mancini cover)
11 - Opus Maximus
12 - Keyboard Solo
13 - Lines in the Sand (Dream Theater cover)

Encore:
14 - And the Cradle Will Rock... (Van Halen cover)
15 Coming Home

outro : Happy Trails (Roy Rogers song)

  
Un superbe T-Shirt pas noir (bleu !?!) avec une parodie du logo d'Apollo XIII.


Le T-Shirt Girly d'Hélène.


les places imprimées cette fois (caca beurk).



jeudi 27 septembre 2018

EUROPE : THE FINAL - FINAL COUNTDOWN !

Je me suis souvent posé des questions à propos de mes goûts pour la musique heavy. Pourquoi et comment en suis-je arrivé là?

À réfléchir chronologiquement, l'un des tout premiers groupe hard rock que j'ai écouté (en 45T!) et qui m'a influencé passait au Top 50. Plus accessible et plus proche du hard FM, j'avais tilté sur la puissance du truc et les gros solos de guitare. Ce groupe pleins de chevelus et de cuirs, c’était Europe et c'était en 86.

Après une période de flou, le groupe s'est reformé en 2003 et 30 ans plus tard, j'ai pris ma place pour aller les écouter. J'attendais ce moment avec impatience mais une chute de vélo accompagnée d'une fracture du bassin m'a obligé à donner ma place (Titi, je sais que tu as apprécié!).

Je croyais cette cause perdue quand j'ai appris que le groupe allait défendre un nouvel album sur scène, lors d'une tournée 2018! J'ai donc pris deux places en concertation avec Hélène...

Rendez-vous donc à la mairie du XVIIIe car cette dernière a décidé de me payer l'apéro/fruits de mer à "la Trinquante", une bonne adresse du quartier. Huîtres et bulots consommés, nous partons pour le Trianon  avec un stop dans un japonais, pour prendre quelques sushis à manger en route.

Arrivée, entrée, fouille et vestiaire... ça fait bizarre d'aller à un concert sponsorisé par Radio Nostalgie!

Nous arrivons en pleine première partie et je me rends compte que j'ai oublié mon inévitable T-Shirt!  Ne connaissant pas la salle, nous n'avons pas vu le stand qui était à l'opposé du bar. Oubli réparé, nous re-rentrons dans ce petit chaudron qu'est le Trianon. C'est King-King qui est sur scène. Nous n'en verrons que peu de choses mais de bonnes! C'est un groupe de blues-rock écossais, comme le prouve le kilt du chanteur-grateux. Ils sont bons, le son est bien réglé et l'ambiance très bonne. Dommage de ne pas en avoir eu plus car nous sommes restés sur un goût de trop peu.

C'est donc le "Change Over" (assez rapide car les hommes de Glasgow ont joué avec le décor d'Europe). Les instruments démontés et la balance refaite, nous attendons l'arrivée des Suédois.
Nous serons placés un peu à gauche au début, puis au fond à droite après notre pause de milieu de concert. Les sabots d'Hélène (pardon) Les chaussures d'Hélène n’étant pas assez confortable pour l'épreuve, nous avons du sortir pour lui éviter l'amputation à la fin du spectacle.

Fondu au noir et c'est parti pour 1h40, 19 titres, retraçant la carrière finalement très récente de la formation.
Le moins que l'on puisse dire, c'est que c'est encore un groupe qui ne fait pas son âge. Joey Tempest (né Rolf Magnus Joakim Larsson voici 55 ans) occupe toute la scène, joue du micro, peste contre sa bouteille de Cristaline avec la petite capsule qu'on arrive pas à ouvrir si on ne sait pas (merci les roadies) , nous gratifie de quelques mots de français... bref, occupe tout l'espace. Avec lui, les musiciens (qui ont tous des noms issus du catalogue IKEA!) prennent visiblement du plaisir à jouer. Le guitariste et le bassistes changeront régulièrement leurs magnifiques instruments; nous verrons une flying V custom fabuleuse  utilisée par les mains de maître de John Norum.

Car OUI, Europe est un groupe de maîtres. J'avoue, j'ai un peu de mal à dire cela vu qu'en même temps, ils restent pour moi les jeune blonds peroxydés de mes pochettes de 45T. Leur album de 1986 (The Final Countdown) est un pur morceau de hard-rock avec des bouts de métal dedans, avec une sauce synthés eightie's vraiment cool et une production fabuleuse, du niveau des Scorpions ou Bon Jovi contemporains.
Evidemment, tout cela date un peu (voir les mecs aux platines de mixage, plutôt à l'âge de la retraite) mais le talent est toujours là. La guitare de Norum est précise et puissante, la basse de Lèven envoie le nécessaire, la batterie de Haugland est plus qu'efficace... Le clavier de Michaeli bien présent et le chant de Tempest toujours au top!

Pour ce qui me concerne, j'aurai eu le plaisir d'entendre les titres de mon adolescence en vrai (en rouge dans la setlist ci dessous, même si je n'ai pas possédé le single de "Cherokee").

1 Walk the Earth
2 The Siege
3 Rock the Night
4 Hole in My Pocket
- Prelude
5 Last Look at Eden
6 Pictures
7 Firebox
8 Ready or Not
9 Turn to Dust
10 Sign of the Times
11 Vasastan
12 GTO
13 Carrie
14 Nothin' to Ya
- Drum Solo (The William Tell Overture)
15 Scream of Anger
16 War of Kings
17 Superstitious (with snippet of "No Woman No… more )

Encore:
18 Cherokee
19 The Final Countdown

Quel plaisir de danser (enfin, disons de câliner) un slow qui tue (Carrie) plus 30 ans plus tard. Dire que ce titre (oublié?) a explosé les charts européens de l'époque...

Et c'est sans compter le Final Countdown... La salle, relativement calme a simplement explosé sur ce dernier titre, une bonne partie obéissant avec joie aux demandes de Joe : "Jump! Jump!"

Hélène a passé un bon moment avec ces musiciens qu'elle a entendu de plus loin à l'époque, étant plus jeune que moi. J'ai quand à moi adoré ce "retour vers le futur" en 1986. Sur quelques titres, j'ai eu à nouveau 12 ans et il est fantastique de vivre cela.


De vrais billets de la FNAC



Et un très beau T-Shirt, pas trop cher (mais il fallait avoir du Cash)
On a aussi pris des badges!