samedi 24 septembre 2016

ENNIO MORRICONE : 60 ans de Maestro.


Presque 15 ans se sont écoulés depuis le fabuleux concert de 2002. J'ai, pour cet événement, une pensée particulière tant l’émotion que j'ai vécu ce jour là était intense, presque au delà du descriptible.

Retour donc au palais des congrès, en compagnie de mon épouse cette fois. Dire qu'en 2002 nous ne nous étions pas encore rencontrés... Ma maman et son ami sont également de la partie mais ils sont placés plus en arrière; cette fois j'ai opté sans concession pour le carré or. Nous sommes donc au 10e rang, sur la gauche.

Les musiciens s'installent, presque à l'heure... C'est l'orchestre National Tchèque. Surprise, cette fois il y a des micros et donc de l'amplification. Autant le gros son me plait pour les événements métaleux, autant je trouve cela dommage pour les concerts classiques ; cela dénature la chaleur naturelle des instruments.

C'est ensuite l'arrivée du maestro. C'est à présent un vieux monsieur et nous percevons sa difficulté à se mouvoir. D'ailleurs, une personne de la sécurité reste proche de lui, prête à intervenir si besoin. L'estrade elle-même a été aménagée avec une sorte de siège haut lui permettant de s’asseoir pour diriger. A noter, nous aurions du le voir en mai et ce sont des problèmes de dos qui l'ont contraint à repousser la représentation à la fin septembre.

Grosse ovation, habituelle pour lui, et début du récital avec un programme original laissant la part belle aux classique mais donnant aussi l'opportunité de découvrir d'autres œuvres moins connues.
Le son est mal balancé ; trop de violons que seuls les aubois arrivent à concurrencer. Même la soprano (pourtant amplifiée elle aussi) sera couverte par le groupe cordé.

Evidemment, le public attends les composition Western, les plus célèbres. C'est au cours de ces dernières qu'entrera la soliste (Susanna_Rigacci) pour un court moment de vocalises avant l'entracte. L'interprétation est parfaite et c'est d'autant plus dommage avec un si mauvais son.

La deuxième partie sera orientée sur des titres plus modernes mais très bien servis et d'un interret certain. C'est déjà la fin de deux heures de musique, la salle est conquise, applaudit à tout rompre. Nous aurons 3 rappels dont "Extasy of gold" qui parle directement à l'enfant que j'étais pour diverses raisons.

La setlist (sauf erreur) :

Première partie :
Volti e fantasmi ("The Best Offer")
The Legend of the Pianist ("The Legend of 1900")
Ribellione ("Baaria")
Chi mai ("Maddalena")
H2S ("H2S")
Metti, Una Sera a Cena ("Metti, Una Sera a Cena")
Croce d'amore ("Metti, Una Sera a Cena")
The Good, the Bad and the Ugly ("The Good, the Bad and the Ugly")
C'era una volta il west (Jill's Theme,  "Once Upon a Time in the West")
Giù la testa: (Sean, Sean, "A Fistful Of Dynamite")
The Ecstasy of Gold ("The Good, the Bad and the Ugly")

Deuxième partie : 
L'ultima diligenza di Red Rock ("The Hateful Eight")
Bestiality("The Hateful Eight" & "The Thing")
Deborah's Theme ("Once Upon a Time in America")
Addio Monti
Thème de Vatel ("Vatel")
Per le antiche scale (Preludio, "Per le Antiche Scale")
Irene-Dominique ("L'eredita Ferramonti")
Do Dreams Go On ("The Red Tent")
They're Alive (SOS, "The Red Tent")
Other Who Will Follow Us ("The Red Tent")
Gabriel's Oboe ("The Mission")
Falls ("The Mission")
On Earth as It Is in Heaven ("The Mission")

Encore:
Abolisson (''Queimada'')
The Ecstasy of Gold ("The Good, the Bad and the Ugly")
On Earth as It Is in Heaven ("The Mission")

Au final un excellent moment que j'ai pu partager avec mon épouse (ce qui est assez rare pour être souligné). Ennio a 87 ans, on le sent que son physique a du mal à suivre (même s'il a encore une volonté visible à chaque instant). Cette tournée des 60 ans de carrière est sans doute la dernière et dans tous les cas il serait raisonnable qu'elle le soit. Quel que soit l'avenir, c'était un bon résumé de ce qu'il a pu apporter au monde de la musique et celle du cinéma en particulier. Ce concert sonne un peu comme un "au revoir" pour moi. Je continuerais à l'écouter sans limite car  j'adore son oeuvre mais je ne pense plus l'entendre encore en vrai.





En 2016 même les affiches sont à présent numériques.




Contraste avec l'interdiction de prendre des photos ou de filmer le concert. 
(Bravée par bon nombre de spectateurs évidemment).











Et j'ai même eu un T-Shirt à un tarif abordable à la boutique du palais!
(Noter la petite étiquette brodée des 60 ans de musique).