jeudi 13 juillet 2023

Maiden XI : On y va une fois?

 

2023 : Maiden signe l'exclusivité de la date française de leur tournée avec le ©Hellfest. Non seulement nous ne sommes pas en état physiquement pour un évènement de ce type mais en plus il est Sold Out depuis longtemps!
David et moi sommes écœurés. L'an passé nous avait déjà laissé un gout amer avec leur venue à La Défense Arena. Comment aller écouter la grand messe du métal dans des conditions acceptables? C'est David qui va nous proposer la solution : Anvers, c'est le plus "jouable". Chiche. Hélène me dit qu'on décale nos vacances, que l'on va fêter l'anniversaire du grand sur place... on booke le TGV pour nous, David va embarquer sa famille en Road Trip avec sa 911, réservation d'un grand AirBnB proche de la gare... Nous voici en selle pour mon 11e concert avec ce groupe mythique, mon concert qui me voit les suivre depuis 20 ans... J'ai presque l'âge qu'ils avaient lors de mon premier Bercy avec eux en 2003.

Voyage sans souci, retrouvailles sur place, Logement poliment "mal décrit"... Mais nous y survivrons. Anvers n'est pas la plus belle ville du monde... ce n'est même pas une belle ville en fait. Sorti de l'hypercentre, il n'y a rien à voir si ce n'est des rues modestes, voir miséreuses et sales. Peu importe, les enfants sont heureux d'être à l'étranger, nous mangeons des frites ultra bonne et nous profitons de vacances originales! Après une journée de ballades dans la ville, nous nous retrouvons à l'appartement. David et moi enfilons nos tenue de combat et laissons nos familles pour nous rentre en tram au Palais des Sports. La bonne nouvelle c'est que nous sommes en avance. La mauvaise nouvelle c'est que... bien que l'entrée soit relativement bien organisée (avec un contrôle des billets efficace mais un contrôle sécurité quasi inexistant), la gestion intérieure du site relève de l'anarchie la plus totale. Le stand sacré des T-shirts est saturé, il est de même impossible d'accéder à la nourriture... Nous abandonnons donc l'idée et entrons dans la salle. Surprise : il y a un stand "Goodies" (mais rien d'intéressant), un autre stand T-Shirt et quelques moyens de se sustenter dans lesquels nous plaçons bon espoir (Spoil, il sera déçu). Je tente un contournement par la gauche alors que David part en exploration de la zone (et des toilettes).

La stratégie fut payante! Enfin payante... pour les vendeur de T-shirts! 45€! Je ne me souviens plus en avoir payé un aussi cher depuis longtemps... Le Nightwish à manches longues il y a 15 ans, oui, c'est sur! On les a senti passer ceux-là! Bref, les emplêtes faites, je retrouve David qui a du coup repéré les lieux. Aussi étonnant qu'il puisse être, il n'y a pas de stand de frites dans le palais!
Nous prendrons donc un coca chacun et un paquet de chips à partager, et nous informons les filles que nous aurons faim en rentrant. Elles nous régaleront, elles sont bien toutes les deux! Nous nous installons donc et discutons, comme à l'habitude, de nos expectatives à propos du show à venir. Après quelques minutes à peine c'est déjà le top départ de la première partie : "The Raven Age".

Le nom me dit quelque chose... et à David aussi! Après une petite recherche, il n'agit d'une formation que nous avons manqué en 2018 pour cause de diner. Qu'en dire... Je vais essayer de rester objectif. C'est le groupe du fils de Steve.
Ce sont de bons musiciens.
Leurs compos ne sont pas matures, on ne sait pas ce qu'ils cherchent.
C'est pas mauvais mais vite oublié.

Conclusion : Sans papa il ne serait pas devant un tel public. C'est presque triste à dire... Maiden a écumé les clubs et les petites salles avant de percer, avec un son nouveau, un style nouveau, une impressionnante dextérité pour l'époque. Pourquoi un tel raccourci? Pourquoi ne pas laisser à ces jeunes le temps de faire leur preuves et le rodage de leur setlist avant de faire face à 20000 personnes? 

Le temps pour moi de passer aux toilettes (avec un mode de fonctionnement des usagers quasi militaire que c'était un bonheur!) et de reprendre un coca (j'avais vraiment très faim, fallait faire quelque chose!) et les roadies ont fait leur œuvre. Nous finissons les chips et comme à l'accoutumée, "Doctor Doctor" se fait entendre ( et ça me fout les poils!) mais cette fois suivi par une autre musique d'intro, extraite cette fois de la B.O. de l'un des film de SF les plus dingue qu'il soit : "Blade Runner". Quoi de meilleur choix qu'une musique d'anticipation un peu rétro pour une tournée nommée "The Future Past" ?  Je suis un indécrottable fan de ce film, bide à sa sortie mais redécouvert plus tard en vidéo et rendu au statut de chef-d'œuvre qu'il est. Allez, c'est parti, Maiden est là devant nous, en chair et en décibels. David a pris de bonnes places, profitons!

Comme je le dis à chaque fois, je ne vais pas raconter qui ils sont, ce qu'ils sont, pourquoi ils sont là.
Ici c'est la grand messe du métal.
Tu es ici parce que tu aimes le métal.
Tu es parmi tes pairs et au meilleur endroit pour avoir ce que tu désires, rien ne manquera.
Point de vue son : c'est très correct, un chouillat en dessous de Bercy mais bien mieux que cette maudite Défense Arena.
Point de vue place : la fosse est plus longue que Bercy (le Sportpaleist est plus long) donc on perd en vision sur la scène... dommage.
Point de vue spectacle : décors moins impressionnant que lors du précédent tour. Moins d'effets mais mieux (le combat de Bruce contre Eddie à la mitrailleuse à Pyro était génial!)

Point de vue Eddie justement : on en a eu 4! 
Un premier et fugace "Stranger in a Strange Land" (ci dessus).
Un second "Senjutsu de la tournée précédente, armé de son sabre et combattant les musiciens.
Un troisième "Somewhere in Time" que viens de citer pour la pyrotechnie géniale.
Un dernier, le traditionnel géant gonflable, repris également. (on parle d'une structure de 8-9m de haut quand même...)

Point de vue musiciens :
Bruce a toujours la pêche mais on sent que l'âge commence à l'atteindre.
Dave est de plus en plus statique mais sa musique se tient!
Adrian est toujours aussi bon, avec de très belles envolées.
Janick fait toujours le spectacle et il est toujours difficile de savoir s'il joue ou non... Pourvu qu'il ne blesse personne!
Steve est une machine. impressionnant.
Nicko a très bien joué ce soir. Dire qu'il a attendu la fin de la tournée pour s'excuser de ne pas avoir été au top (QUOI?) suite à ses soucis de santé (HEIN?) dans cette vidéo . Et oui, après son cancer en 2020 il vécu un AVC l'hiver dernier. A 71 ans, reprendre la route des concerts comme ça... Ce type est un héro à sa manière.


Point de vue musique : belle setlist mixée de titres du dernier album, de moins connus et avec un  "Alexander the Great", jamais joué en live car ne correspondant pas aux canons de l'époque. Interressant de mixer les idées futuristes de "Somewhere" avec celles, poste apocalyptique de "Writing on the wall". 

Intro - Doctor Doctor (UFO song)

00 - Blade Runner (End Titles, Vangelis song)

01 - Caught Somewhere in Time
02 - Stranger in a Strange Land
03 - The Writing on the Wall
04 - Days of Future Past
05 - The Time Machine
06 - The Prisoner
07 - Death of the Celts
08 - Can I Play With Madness
09 - Heaven Can Wait
10 - Alexander the Great
11 - Fear of the Dark
12 - Iron Maiden

Encore:
13 - Hell on Earth
14 - The Trooper
15 - Wasted Years

Outro - Always Look on the Bright Side of Life (Monty Python)

Voilà, nous sortons avec les Monty Pythons et rentrons à pied à travers une ville ou l'on croise quelques T-Shirts noirs. Mission accomplie! Nous verrons encore ces T-Shirts à la gare le lendemain, sur le quai vers Paris. Visiblement nous ne sommes pas les seuls à avoir eu cette idée!

Reverrons nous Iron Maiden un jour? Je l'espère même si, avouons le, ça sent la fin. Une tournée? Deux peut-être? nous verrons mais je pense que David et moi en serons!


C'est David qui a imprimé.


Le Tshirt de David

(Dos)


J'ai cédé à l'écharpe!
Made in China... :-| 


Mon Tshirt (je voulais le samourai)

(Dos riche en couleurs)




mercredi 5 juillet 2023

NORAH JONES & SUSAN VEGA

 

Ce soir c'est mon Hélène qui m'invite. Je ne connais pas du tout le répertoire de Norah Jones et elle très peu (Hélène, pas Norah). C'est donc en curieux que nous nous dirigeons vers la Seine Musicale . Partis de la maison après une journée de télétravail, nous arrivons à Boulogne avec nos casse croutes ; pas question de payer la brasserie et le champagne cette fois-ci, c'est hors budget!
L'accès à la salle se passe plutôt bien. L'organisation autour de la salle est correct comme pour les concerts passés.
Je jette un œil sur les T-Shirts. Bon, ça ne casse pas des briques mais je vais le prendre quand même, pour perpétuer la tradition!
Passage au bar ou il n'y as pas de demi. Nous repartirons donc avec deux pintes.
Places assises, numérotées, nous nous installons donc tranquillement. Nous sommes au fond, à droite, dernier rang. C'est loin mais comme la salle est relativement petite, c'est moins pire que dans les stades.

Après un peu de patience, voici venir la guest de la première partie. Non des moindres, car il s'agit de Susan Vega. Oui! La Susan Vega que les plus jeunes d'entre vous ne pourront nécessairement pas connaitre, tout comme le Top 50 sur Canal + qu'elle a écumé lors de l'année 1987. Susan joue de la guitare sèche et est accompagnée d'un seul guitariste électrique. 

Ce dernier utilise une une multiplicité de pédales pour donner plus de consistance à la musique, bien que cela soit la voix de la chanteuse qui importe le plus. Cette dernière déroulera un petit bout de son répertoire rock mais surtout folk, servie par le minimalisme de l'ambiance. Susan est une artiste qui a eut un grand succès avec son album "Solitude Standing". Les titres incontournables que sont "Tom's Dinner" et "Luka" m'ont marqué à l'époque, mème si mes gouts musicaux avaient déjà dérivés sur autre chose de très éloigné. Entendre ces chansons en live après tant de temps a été un véritable bonheur. Même si l'image n'est pas bonne, le son de mes vidéos retranscrit bien l'ambiance tranquille et quelque peu nostalgique de ces interprétations.

Fin de la première partie, Susan salue longuement. Les roadies n'ont pas trop de boulot car la scène est totalement vide sans décor et que la plupart des instruments déjà en place pour Norah Jones. Petit tour par le lieu utile à tous pour la vidange et nous revenons en place pour la suite. La salle est pleine, les lumière s'éteigne et les musiciens, applaudis, s'installent dans une lumière bleue. Ils entament une sorte de jam d'ambiance quand Norah Jones entre dans une lumière qui vire au rouge. Elle s'installe et commence à jouer.

Norah Jones est une artiste aux multiples talents. C'est une pianiste virtuose dont les compositions tiennent à ce jour du Blues, de la folk, du jazz, de la pop, de la soul, de la country, et du soft rock. Peut-être que d'autres styles s'ajouterons un jour à cette (déjà) très longue liste? Je vous renvoie à sa biographie pour les détails de sa carrière, sa dizaine d'albums parus et les détails de sa filiation avec le mythique Ravi Shankar.



Les titres vont s'enchainer, très Jazz, p
ortés par la voix magnifique de Norah. Ne connaissant pas l'artiste, je ne puis m'étendre sur les titre joués, les fioritures de style, etc. Tout ce que je puis indiquer c'est que son jeu a piano est virtuose. Elle prendra également la guitare et on peut dire sans s'emporter qu'elle maitrise la chose sans en être une experte. L'orchestre qui l'accompagne est bon également, et j'ai trouvé beaucoup de créativité dans la basse. Je crois que celui qui la tient est l'ex de Norah, enfin, c'est ce que j'ai compris. Le batteur est également très fort ; on sent le jazzman et la nécessité de perfection que ce style requiert. J'ai par contre trouvé le guitariste un peu léger. Certes, l'homme est un bon technicien qui maitrise son instrument et qui est capable de jouer de la "lap steel" mais il manquait, à mon sens, d'inspiration. Il eut fallu un virtuose qui puisse donner le change à Norah qui, de part sa maestria, écrasait son musicien. C'est dommage.

La qualité de la salle est encore une fois mise à l'honneur : le son est impeccable, même si nous sommes vraiment au fond du fond. Je me prend à rêver de salle de concert de grande ampleur avec une acoustique similaire... Les formations majeures ne voulant plus faire de tournées à dates multiples, cela serait quand même plus satisfaisant que le son pourrit des stades!

Norah changera d'instrument, jouant de la guitare et d'un synthé qui, a mon sens, desservait son talent. En conclusion, j'ai trouvé ce concert long et quelque peut répétitif. Hélène aussi, vu qu'elle m'a proposé de partir avant les rappels! Nous sommes néanmoins restés jusqu'au bout. Attention, rien à dire sur la qualité de la prestation ; ce n'est pas ma came, voilà tout. Nous sortons tranquillement en bénéficiant des expériences passées pour contourner la foule et prendre le pont. Cap sur le métro! Sur le quai, je vois un homme avec une setlist à la main (probablement demandée à un technicien à la fin du concert). Je lui demande à la prendre en photo, ce qu'il accepte volontiers! 

Une belle soirée tout de même, différente de nos gouts habituels. J'ai bien aimé comme musique d'ambiance mais je ne garde pas un souvenir impérissable. Il est important de goûter, nul n'est forcé d'aimer! 


Billets full numériques,
même pas imprimés...
c'est de pire en pire...


La Setlist du métro!


Et le T-Shirt...

...de piètre facture...