mardi 8 décembre 2009

RAMMSTEIN : "Frühling in Paris" mais on était en décembre...

    Le métal est vaste comme le monde et comme pour ce dernier, il faut du temps pour en faire le tour. Ce soir je passe le cap des quarantièmes rugissants : Et oui, c’était mon quarantième concert. Par tout les diables, qu’il s’est mérité celui-là !

    D’abord, je devais y aller avec ma p’tite femme. Elle a renoncé car elle pensait ne pas pouvoir « tenir le coup » sur un concert entier. Elle aime bien ce groupe, pourtant… RAMMSTEIN. Vous connaissez ? C’est encore du métal, mais allemand et industriel. Quoi ça est-ce ? Simplement la fusion de mélodies « synthétiques » (au clavier) et de riffs puissant à la guitare (ça, on connait, c’est du standard). Pour caricaturer, c’est comme si la mélodie de Jean-Michel Jarre faisait ami-ami avec le rythmique de Slayer.  Et ça bastonne !

    Ensuite, en me rendant à Bercy, je me suis retrouvé dans un agrégat automobile inénarrable (un bouchon, quoi !) qui m’a fait rater la première partie. Combichrist que c’était. Le peu que j’ai entendu de loin n’était pas mauvais : c’est du sous-métal-électronique, avec deux batteurs. Je n’ai pas pu voir… Mais il y a un fait que leur site Web met en évidence : ils ont une sale tronche. Bref.

    Troisième impair : Je rentre dans le POPB, je passe au stand T-shirt, et je descends dans l’arène… Ah ? non, je descends pas : Ils ont bloqué les escaliers entre la fosse et les gradins ! Misère de misère. Je fais deux fois le tour, je me renseigne… OK, porte T ça doit passer… Et ça passe ! Mais il y a du monde… Pardon-pardon-oups-pardon… J’arrive au niveau des platines, un peu à gauche. Je n’irai pas beaucoup plus loin car il y a deux « fosses » ce soir avec des barrières entre les deux. J’échange quelques mots avec mon voisin du moment… Et c’est parti ! Voici les premières mesures d’un des show les plus « chaud » auquel j’ai eu le plaisir de participer.

    La fosse est brulante et c’est le Bercy des grand soirs, plein jusqu’à la lie ! Impossible d’échapper au pogo quasi permanent. Le public est plus jeune, ça se sent : ils se fatiguent moins vite que pour AC/DC !

    Artistiquement parlant, il y a énormément à dire sur ce groupe. D’abord, le spectacle est irréprochable. Le son était très bon, les guitares précises, le clavier ultra juste, avec juste ce qu’il faut de différent vis-à-vis des albums pour rendre le son « live » attrayant. Coté décors, on fait dans le formidable. Eclairages de folie, lasers à l’avenant… Mais le gros morceau c’est les pyrotechnies : On entre dans le complètement grandiose. Explosions, fusées, que cela soit sur scène ou au dessus de la foule… Et que serait un live de RAMMSTEIN sans les traditionnels lance-flammes ? Un individu est même brulé sur scène pendant « Benzin » ! Et les ailes qui brulent avec « Engel »… Et… Et… Et ce sens du spectacle… Le canon à mousse, le tour en zodiac dans le public… Le jeu de scène est à l’avenant, je dirais « psychédélique-décalé ».

    Je vais peut-être en choquer plus d’un, mais je vais oser une comparaison avec PINK FLOYD. Tout bien réfléchi, leur musique est assez planante avec des passages carrément doux comme « Früling in Paris ». Le spectacle de folie m’a sérieusement rappelé l’hippodrome de Chantilly en 94, en version sur-amphétamétalisée, bien sur.

    Je ne peux que recommander cette expérience. N’écoutez pas les controverses, les commentaires sur le soi-disant sado-maso-nazisme de ce groupe. Allez les voir, ça en vaut vraiment le coup. « FEUER FREI » !!!!


    La setlist, pour mémoire :

  1. Rammlied
  2. B*******
  3. Waidmanns Heil
  4. Keine Lust
  5. Weisses fleisch
  6. Feuer Frei!
  7. Wiener Blut
  8. Frühling in Paris
  9. Ich Tu Dir Weh
  10. Liebe Ist Für Alle Da
  11. Benzin
  12. Links 2-3-4
  13. Du Hast
  14. Pussy
  15. Sonne
  16. Haifisch
  17. Ich will
  18. Engel