Soirée fraîche de novembre pour
ce rendez-vous au Bataclan. Encore une fois, la file d’attente se prolonge longuement sur la rue Oberkampf. Beaucoup d’amateurs habillés en noir mais une
foule finalement hétéroclite, avec des gens plus « normaux ». Olivier
est un peu en retard mais comme l’horaire annoncé ne sera pas respecté, nous ne
manquerons pas une miette de la soirée. Contrôle habituel, passage par la case
T-Shirt... Magnifique celui-là! C’est chérie qui va être contente! Une petite
attente et la première partie démarre.
LACRIMAS PROFUNDERE : ce que je
peux en dire, c’est qu’a part le chanteur façon Nick Cave complètement shooté
et le batteur qui ressemblait à Demis Roussos avec un chapeau de cowboy, Il n’y
avait rien d’original. Ils ont enchaîne leurs titres. Tout se ressemblait même
si les protagonistes faisaient des efforts visibles... Le son était mal
balancé... Les solos inaudibles… Non, décidément il vaut mieux oublier cette
prestation sans intérêt.
La suite mérite par contre que
l’on s’y attarde en détail. Je ne suis pas fan d’Apocalyptica mais je suis par
contre curieux, amateur de classique et gros consommateur de Metallica. Du coup
je suis venu en touriste, sans avoir écouté autre chose que le live au “Rock am
Ring” 2005 ou je les ai trouvés plutôt bons. C’est vrai qu’au premier abord, le
violoncelle-métal, ça peut en surprendre plus d’un. Je ne peux que conseiller
de prêter l’oreille, car le rendu est simplement fabuleux.
Voici donc notre quintet, composé
de quatre violoncelles et d’un batteur. Ils s’installent dans leurs fauteuils
du plus bel effet (assortis à la pochette du CD) et attaquent à grand coup
d’archets. La salle est chaude, le son excellent… L’ambiance monte très vite…
Ils sont très démonstratifs et au bout de 3 ou 4 titres cela dégénère en pogo
dans la fosse ! Ni Olivier ni moi n’attendions un tel engouement de la
part du public… Je balance ma bouteille d’eau pour ne pas finir trempé et je
prends un peu de champs par rapport aux furieux. C’est fou ce que l’on se sent
fragile dans ces moments de boucherie pure !
Bon, ça se calme, les amateurs de
chocs se rassemblent au centre de la fosse… Les musiciens sont en train de
donner tout ce qu’ils ont. Leur plaisir à jouer est évident… Et puis il y a eu
« One ». Explosion dans le
public. En fait, c’est sur les titres de Metallica que le groupe sort le plus
de rage. Le paroxysme attendu de cette soirée sera, à mon sens, atteint lors du
« Seek and Destroy » qui verra le Bataclan communier comme un seul homme
avec son messie musical.
Nous passerons donc presque deux
heures avec les violons finlandais. Pas une seconde d’ennuis, interprétation
parfaite, envolées superbes, rigueur extraordinaire…
Que dire d’autre ? Ha oui,
j’ai pris ma place pour leur prochaine date à Paris. Ils valent le coup, et
plutôt deux fois qu’une !