mercredi 25 juin 2003

Heavy d'autre chose?

Haaaaaaaa! Enfin les choses sérieuses. Dans ma chronologie des concerts, il y a un "avant" et un "après". Le pivot c'est le 19 juin 2003. Mon pote Guillaume (que son karma bonheur soit total et sa passion métalleuse perdure durant 7 générations) m'a fait, durant les heures de boulot, redécouvrir Iron Maiden. Certes, mon premier contact avec ce groupe ne date pas d'hier. Mais les MP3's aidant et avec une playlist appelée "la totale" rabâchée des semaines durant, on finit par reprendre instinctivement tous les refrains. Comme mon bras commençait a être guéri et que les papy's faisaient la promo de leur 1145e best of (Edward the Great), j'ai accepté l'immersion dans la fosse de Bercy.
Pour moi, c'était l'inauguration... 


Manquant d'expérience, je me fie donc à Guillaume qui me guide dans la foule. On se place au deux tiers, devant les platines de la sono. L'attente est longue, elle l'est toujours. On a mal au dos, aux jambes, partout. Et puis comme d'habitude on coupe la lumière et voici la première partie. Là aussi, il y a un "avant" et un "après" les Murderdolls. Leur look est particulier, leur jeu de scène assez surprenant (une version toute personnelle du headbang en faisant l'hélicoptère avec leur tresse géante). La sono était assez forte (je sentais mon treillis se coller contre moi quand le type à la batterie balançait une rafale de grosse caisse!). Leur musique ne mérite pas vraiment que l'on s'attarde dessus. Pour mémoire, des trucs comme "Die my bride" ou "Motherfucker I don't care", avec le chanteur qui agitait un parapluie noir marqué "Fuck" en blanc. En un mot : pitoyable. Bercy tout entier les a sifflés. Allez les Mickeys, basta, à dégager.

Entracte. Roadies, réglages.

Rendons à César ce qui appartient à Harris et à ses potes: On sent qu'ils ont du métier, les Maiden, et malgré leur âge presque vénérable (et ça ne va pas en s'arrangeant!), bha y'avait vachement de la gouache. Le son était excellent et les premiers riffs m'ont fait méchamment vibrer.
Comme je l'ai dit un peu plus haut, c'était une tournée de best of, donc la setlist était sans concession, couvrant la période Jurassique, la période ique et un peu d'inédit.
Ouverture sur "The number of the beast", puis "The troooooooooooooper", "Die with your boots on". On se repose sur "Wildest Dream", qui est un extrait de l'album futur à l'époque... Puis "Wickerman", "Brave new world", "Revelations".

Un pied total quand toute la salle reprend "The Clansman" (Freeeeeeeeeeeeeeeeeeeedoooooommmm!), et retour temporel sur "22, acacia avenue". Dernière ligne droite, Bercy chauffe dur sur "Hallowed be thy name", "Fear of the dark", "The clairvoyant", "Heaven can wait" et "Iron Maiden".
Les rappels furent les meilleurs des concerts de Maiden que j'ai vus jusqu'ici : "Bring your daughter" m'a laissé un souvenir impérissable (vache de ligne de basse!). "Two minutes to midnight" et "Run to the hills" qui est franchement une de mes préférées.

Parmi ceux auxquels il m'a été donné l'occasion d'assister, ce live fut l'un des tous meilleurs. Je n'aime pas mettre de hiérarchie, et cela est d'autant plus vrai quand il s'agit de musique (Comment comparer Haendel et Megadeth?). Disons qu'il est largement sur le dessus du panier.

La configuration avec 3 guitares est vraiment très riche. Dave Murray fait toujours le plus gros du boulot, Jannick Gers l'assiste admirablement... Mention spéciale à Adrian Smith qui tire son épingle du jeu sur certains titres. Steve Harris est une véritable mitrailleuse, régulière et huilée à merveille. Quand à Nicko Mc Brain, c'est un batteur d'instinct. Coté chant, Bruce Dickinson est proprement impressionnant. Si Steve Harris est le moteur du groupe, Bruce Dickinson en est la boite de vitesse. Notez que le régime est toujours très élevé que le rapport est en démultiplié! 

Maiden en vrai? J'en redemande!