Gun’s
n’ Roses… Quelle affiche ! Les riffs de ce groupe on bercé mes années
lycée… Et celles de bien d’autres trentenaires, si je me base sur la quantité
de T-Shirts gris délavés devant le POPB. D’ailleurs le mien ne déroge pas à la
règle… Et celui de mon camarade Olivier non plus. Je dois dire que je pars avec
un mauvais à priori. J’ai écouté la performance du groupe à Lisbonne. C’était
mou, c’était fade… Axl avait la voie déchirée… pas super.
Sandwich
avalé, bouteille d’eau vidée… nous nous immergeons dans Bercy. Comme
d’habitude, je fais ma crise vestimentaire. Nous déambulons dans les coursives
avant de localiser le modèle idéal, taille XL. 30 euros, cher et pas très
original, mais c’est pour la collec’. Je le plie et le range dans ma poche de
treillis. Nous nous engouffrons dans la salle, en haut des gradins. La première
partie a déjà démarrée. Première impression : La sono est drôlement forte.
Nous descendons dans la fosse, sur la droite des platines. « Bullet for my
valentine » ( http://www.bulletformyvalentine1.com/
) est sur scène. C’est un peu trash. Son trop sourd, basse un peu saturée…
C’est dommage, ils sont bons. Il faudra que je les écoute à tête reposée. Descente
dans la fosse, attention à la marche ! Nous prêtons toute notre
attention durant une demi-heure, et puis comme d’habitude, une pause avant le
second groupe. Nous en profitons pour retrouver une collègue d’Olivier.
Recherche un peu complexe, dans une fosse plutôt bondée. Nous la retrouvons sur
le coté gauche. C’est de cette position que nous entendrons le deuxième
groupe : « Avenged Sevenfold » ( http://www.avengedsevenfold.com/ ).
Pour le coup, c’est vraiment du trash, avec un je ne sais quoi de technique…
Tempo en retard. Intéressant… mais au bout de 3 titres, ça lasse. Finalement
trop technique, j’ai préféré nos précédents larrons. Retour vers le centre,
devant les platines, pour apprécier au mieux ce qui va suivre. Il est 21h45.
Les roadies mettent en place le décor. 22h15, toujours rien. Pour nous faire
patienter, on nous passe tout les standards du hard-rock et du métal. Le public
se met à chanter sur « Master of Puppets »… Grandiose.
22h35…
ça se met à siffler à chaque nouvelle chanson. Nous savions qu’Axl allait jouer
sa Diva, mais il abuse.
Blackout.
Le
voila, ça démarre. « Welcome to the
jungle ». Gros effets pyrotechniques. Ecrans géants. Vache, c’est la boucherie dans
la fosse. Jump or die, comme on dit, alors je jump tout ce que je peux. Bref
contact avec l’épaule de mon camarade, j’ai la mâchoire qui part en vrille. Peu
importe, c’est la foire, au bout de 5 minutes j’a tellement mal partout que je
ne sens plus rien de particulier. On enchaine : « It’s so
easy ». ça chahute encore. On est pourtant loin de la scène… Et ça
continue « Mr Brownstone », « Live and let die »… ça
chauffe encore. La version Mc Cartney est à des années lumières… Et je suis en
train de me dire que ça va durer 2h. Je n’ai jamais vu une fosse ça. Même pour
Metallica.
Une
pause, un solo de guitare. Robin Fink, c’est le nom de l’artiste. Ouais… On
attend la suite. Heureusement voici le « Sweet child of mine », et
puis « Madagascar » avant une nouvelle apocalypse : « You
could be mine ». J’ai quitté la terre. Olivier me dira que c’est
« l’effet Alain Souchon » : J’ai 10 ans. Retour en arrière
sur un autre titre qui m’a tant bercé « Knokin’ on the heaven’s
door ». Merci monsieur Dylan, merci monsieur Rose… Le cocktail est
toujours aussi bon et doux. Heureusement, cela permet de reprendre son souffle.
Les musiciens en ont besoin aussi et vont se reposer en coulisse : C’est Dizzy
Reed (le dernier « Gunner » à part Axl) qui se colle au piano. Il
nous enchante d’un « Ziggy Stardust » tout à fait fabuleux. A partir
d’ici, ma mémoire défaille un peu. J’ai l’impression d’avoir vécu une
succession de solos de guitare aussi médiocre qu’inutiles. Seul bon moment, le
solo avec la « mouche » (espèce de guitare-pied-abeille qui ne
ressemblait à rien) : Le « Don’t cry » arracherai des larmes a
n’importe quel métaleux, même malhonnête. Retour du groupe pour « November
Rain ». Ca aussi, c’est du beau. « My Michelle », ça bâche
encore une fois… Personnellement, je suis rincé, état liquide. Et voici la
surprise : Axl nous prie de bien vouloir accueillir Izzy Stradin. Là, je
trouve que l’on marche sur la tète. Un autre membre original des Gun’s, c’est
bien, mais pourquoi diable le faire venir pour les dernières chansons ? « Used to love her », « Patience »,
« Nightrain »… La vache… ça jump toujours… Heureusement pour
moi, Bercy a commencé à se vider : Il y en a qui ne veulent pas louper le
dernier train pour rentrer chez eux. Je fais un pas en arrière et je peux donc
rester sur le plancher des vaches pour la fin. Olivier saute toujours.
Increvable !
Ce
sont les rappels habituels. Voici le tube titre du futur dernier album qui
devrait sortir un jour prochain : « Chinese Democracy ». C’est
du même tonneau que tout le reste. Facile à deviner que c’est du G’n’f’R’ Un
dernier solo de guitare-supplice et le groupe conclut sur « Paradise
city ». Un véritable petit feu d’artifice est tiré en intérieur, des
tonnes de confettis sont projetés sous la voute de Bercy. Axl balance son micro
dans la foule... ça y est, c’est fini. Il est 1h15 environs. On en a bouffé
2h30.
Résumer toute mes impressions sur ce concert ne sera pas
aisé. Premier point important, Axl avait toute sa voix (et quelle voix) ce qui
est un facteur grandiose pour la note générale. Il était au top et mis à part
son retard, il n’y avait vraiment rien à lui reprocher.
Les musiciens s’en sont globalement bien sortis, mis à part
les solos de guitare pitoyables. (J’admets être exigeant car j’ai eu la chance
d’entendre en live Knopfler, Clapton ou encore Gilmour. Sans aller jusqu'à
Malmsteen ! Mais le solo est un exercice qui se doit de toucher la
perfection. On en était très très loin).
Il faut aussi noter qu’un Slash vaut au moins deux guitaristes
« normaux ». Quand Izzy Stradin a débarqué, on totalisait 4 grateux
sur scène, sans compter la basse. Y a-t-il une règle qui dit que l’on compense
la qualité par la quantité en matière de maltraitance de Telecaster ?
La batterie faisait son boulot, les claviers aussi. Un petit
manque de fantaisie peut-être ?
Les décors étaient somptueux, les effets grandioses et
parfaitement coordonnés. L’ambiance ultra-chaude a fait le reste.
Je ne classerai pas ce live dans mon trio de tête (pour
mémoire : Maiden 06/03 ; Metallica 06/04 et Gamma Ray 10/05) mais il
les talonnera de près.
Ha oui : Le petit rectangle bleu sur le billet est un
confetti, chopé au vol ! Je suis décidément sentimental J
Addendum juillet 2014 : une photo de mon collector datant de la tournée "Use your Illusion" que je n'ai pas pu aller voir à l'époque (J'ai acheté ce T-Shirt à la FNAC). Le concert de Paris existe en vidéo (de piètre qualité malheureusement) : c'est néanmoins un pur délice.
Addendum Septembre 2021 : J'apprends que le garçon bruyant avec la guitare qui sort des ailes d'insecte était Ron "Bumblefoot" Thal et que son engin est une création Vigier.
Je suis sur le popotain vu le respect que j'ai actuellement pour ce type (entendu live avec Sons Of Apollo), capable de tout y compris de jouer du Gilmour.
Rendons à César ce qu'il lui appartient et en même temps ce soir là, j'ai pas aimé! ;-)
Addendum Avril 2024 : Ajout d'une photo de l'affiche du concert, prise dans le métro et trouvée sur le net.