vendredi 12 mai 2023

Scorpions : Still lovin' you baby!

C'est avec un violent sentiment de manque que nous prenons le TGV pour Nantes en ce vendredi. Nous n'avons pas assisté à un concert depuis octobre, et encore, il n'était pas formidable. Pourquoi Nantes? Et bien tout simplement parce que nous avons mes enfants pour la date parisienne de Scorpions et que, finalement, il nous était nécessaire d'aller les entendre. Scorpions... J'espère que vous connaissez cette formation aux 100 millions d'albums vendus et dont les racines plongent en 1965! Leur biographie est une épopée digne du Parzival de Wolfram von Eschenbach avec la quête musicale en guise de Graal... Ce groupe est une de mes premières découverte "hard" vers mes 12-13 ans, avec Europe.  Je n'ai jamais osé aller les entendre malgré les multiples occasions, n'étant après tout pas un grand fan. Hélène a su créer l'occasion pour que nous nous déplacions. Beaucoup de souvenirs et quelques surprises nous ravirons donc, ce soir.

Après quelques aléas de transports et un TER qui nous a emmené un peu loin dans la banlieue Nantaise, nous avons pu poser le sac à l'hôtel et manger un bout au KFC avant de nous diriger vers le Zenith.
Pour une fois, j'exploite ma surdité dans la mesure où une entrée est dédiée aux invités, handicapés, sourds (!!!), etc... 

La première partie a (comme d'habitude) déjà débuté. Nous passons aux T-Shirts (+ Patches pour ma veste et bracelet pour le mono d'auto école d'Hélène) avant de pénétrer dans l'antre.
Autant l'organisation extérieure laissait à désirer, autant le service intérieur (avec les huissiers et les hôtesses) était impeccable. Nous nommes placés presque au fond sur la droite (ce que c'est de prendre les places au dernier moment). 

Il est 20h17 et ThunderMother bat son plein sur scène. Je vais résumer factuellement très vite, sans sexisme aucun car :

        -     C'est 100% que des filles nordiques.
        -     Elles jouent en Power Trio + chant.
        -    Très influencé AC/DC période High Voltage.
        -    La fondatrice/guitariste a du remplacer l'ensemble de son lineup en mars dernier.
        -    Elle devrait acheter une vraie bassiste, celle là ne connait qu'un accord.


C'est propre, y'a de l'idée, c'est du gros Hard Rock MAIS.... mais... mais... Il manque la guitare rythmique ce que la lead a du mal à combler (n'est pas Phil Campbell qui veut, et puis Phil il jouait avec un des bassiste les plus tip top de la planète, on y revient).
Conclusion, c'est chiant au bout d'une heure. D'ailleurs c'est fini, hop, on va au bar chercher une pinte chacun.

30 minutes d'entracte occupées à discuter et à siroter ce qui était une Heineken Silver. Pas si mal pour une binouse de concert! La scène est préparée pour les Scorp'. Rideau noir siglé du groupe... On baisse la musique d'ambiance, chute du double rideau (!) et c'est parti!

La première image que je garderai du groupe est presque une carte postale. Les membres sont tous habillés comme on les attends, cuirs et chapeaux... Aucune surprise tant ce look n'a pas varié depuis au moins 20 ans. Le son est bon, un peu trop de basse qui couvre le chant. Je décide de garder mes appareils car je pense que tout cela est du au fait que nous sommes au fond et que cela atténue un peu.

Le décor est résolument moderne avec le désormais classique écran géant qui permet de projeter tous les décors possibles et en prime de les animer! deux autres écrans situés de part et d'autre de la scène retransmettent les images en gros plan des musiciens.


"The Scorpions", devenu "Scorpions" est le groupe initialement créé en 1965 par Rudolf Schenker. Ce dernier est évidemment toujours là et il est vraiment étonnant de le voir évoluer sur scène et parfois même sauter quand on sait qu'il a... 74 ans. Caché derrière ses éternelles lunettes de soleil et arborant son grand chapeau un peu western, il alternera ses "Flying V" (dont certaines bien délirantes avec un pot d'échappement!). Son toucher de guitare est toujours là même si, il faut le concéder, il n'est plus aussi propre et net que dans sa jeunesse ; de nombreux enregistrements sont disponibles pour nous le montrer.

Autre pilier du groupe depuis 1969, Klaus Meine a aussi 74 ans. Contrairement à Rudolf, cela se sent vraiment. Certes, une bonne partie de sa voix est toujours là mais ses mouvements montrent son âge et son micro (sur pied) semble le tenir parfois. Nous rêverons quand même avec lui mais ne cachons par qu'il devrait arrêter... il aurait déjà dû en fait, lors de la tournée d'adieux de 2012! Il n'empêche qu'il a enchanté la soirée, parlant au public, et même en français.

Troisième indétrônable, Matthias Jabs a rejoint Scorpions en 1979. Un peu plus jeune que ses condisciples, il est un peu en retrait vis à vis de Rudolf mais fait un très bon boulot. Lui aussi fera défiler une quantité folle de guitares (Explorer entre autres) custom durant tout le set! 


Petit jeune né le même jour que Kurt Cobain et recruté en 2004, Paweł Mąciwoda n'a "que" 56 ans. Polonais, bassiste professionnel dès l'adolescence, il a participé a quelques projet avant Scorpions. Peu de chose à dire si ce n'est qu'il fait largement le job
et est plutôt effacé vis à vis de ses camarades.

Le meilleur pour la fin en la personne de Mikkey Dee à la batterie! Je dois dire que je n'avais pas
regardé le LineUp et que j'ai été plus qu'étonné de le revoir... car oui, j'ai déjà pu entendre ce... cet... enfin... heuu... Animal? J'y peux rien, il me fait penser au Muppet éponyme!
Donc Mikkey est l'ex batteur de MotörHead! Décidemment, je parlais de Phil Campbell plus haut, c'est Saint Lemmy ce soir! Son style, très propre à la Ian Paice mais très démonstratif, sied merveilleusement au groupe. C'est assez inattendu je dois dire mais le constat est là.



Il nous gratifiera d'un solo particulièrement impressionnant avec un hommage à Lemmy dont le portrait s'est affiché sur une machine à sous projetée en vidéo dans le décors derrière lui.


Les titres vont s'enchaîner très naturellement pour une setlist "classique" de concert, faisant la part belle au nouvel album (Rock Believer) et rendant hommage aux gros cartons de le formation (durant les 80-90's). Le public sera plutôt sage (la moyenne d'âge étant assez élevée) mais chantant les titres les plus connu dont l'incontournable et magnifique "Still loving you" qui reste, à mes oreilles, une des plus belle power ballad de tout les temps) Oui, on a aussi eut "Send me an angel" et "Wind of change" (dont les paroles ont été modifiées au profit de l'Ukraine au vu du comportement Russe de ces derniers mois) ; Klaus a même réellement sifflé l'intro ce qui est une performance hallucinante! Il n'empèche que c'est ce drame amoureux qui l'emporte, même si Rudolf a eu du mal sur le solo. Je ne me lasse pas de ce titre, et ça fait 35 ans que ça dure (sortie en 84, entendu la première fois en 86).


"The Zoo"


La setlist, pour mémoire : 



1 - Gas in the Tank
2 - Make It Real
3 - The Zoo
4 - Coast to Coast
5 - Seventh Sun
6 - Peacemaker
7 - Bad Boys Running Wild
8 - Delicate Dance
9 - Send Me an Angel
10 - Wind of Change
11 - Tease Me Please Me
12 - Rock Believer
13 - New Vision
14 - Blackout
15 - Big City Nights

Encore:
16 - Still Loving You
17 - Rock You Like a Hurricane






"Big City Nights"


Il est dit que le scorpion est un animal dur à cuire, qu'il résiste même aux radiations nucléaires. J'ignore si Rudolf Schenker pensait à cette résilience lorsqu'il a nommé sa formation en 1965. Ce nom est cependant parfaitement justifié. 

L'habituel Tshirt...


Support aimablement prêté par l'hôtel Campanile ou nous avons séjourné. 
Big Up pour leur petit déjeuner!


Et nos places en A4.