mardi 19 avril 2005

MARK KNOPFLER : DIRE STRAITS sans DIRE STRAITS ?

Autant le dire tout de suite, cette Kronik a été rédigée presque 4 années après le concert. Il me semblait avoir fait mon devoir juste après l'événement mais soit j'ai perdu le fichier, soit j'ai rêvé. Quoi qu'il en soit, c'était justement un vieux rêve que de retourner à Bercy avec ma chérie afin de revoir l'un des individus qui ont bercé mon adolescence. Je vais donc tenter de rassembler mes souvenirs, ce qui se complique de plus en plus compte tenu de la quantité non négligeable de soirées musicales qui se bousculent dans ma petite tête.

Bercy, Bercy et encore Bercy. Combien de temps cette salle me poursuivra-t-elle ? Toujours est-il que nous nous retrouvons en gradins, places numérotées (et ouais !) prêts à entendre l'un des mythes de la guitare des années 80. Passage aux T-Shirts. Ce ne sont, pour une fois, pas des "imprimés en banlieue" mais bel et bien des vetements officiels amenés avec les camions de l'artiste. Il y a dons un choix inabituel et je me décide pour un modèle beige, plutot sobre.
C'est  le William Topley's trio qui ouvre, ce soir. Là, je concède que j'ai limite un trou noir quant à la prestation. Un souvenir de son qui n'était pas excellent et des morceaux absolument pas traumatisants, et pas originaux. A la limite, je préfère quand les premières parties sont carrément mauvaises, on rigole bien et on s'en souvient mieux !
Et voici les roadies. Décors dépouillés et sobriété d'instruments mythiques, tel est le cocktail que nous propose notre guitar-hero. L'accent sur la musicalité est donc donné, car vu le thème abordé, nous ne sommes pas là pour des pyrotechnies monstrueuses. Ambiance très relax, donc, avec au menu une compilation de titres propres à la carrière solo de Mark Knopfler et de vieilleries de la période Dire Straits. J'avoue, ce soir, ce sont ces antiquités qui me motivent. J'ai écouté quelques-uns des nouveaux albums sans y trouver la magie insufflée par ce groupe extraordinaire. Même s'ils sont bons, et même très bons, ils n'ont pas ce fameux son qui a assuré le succès sans équivoque de Dire Straits.

Démarrage sur l'un de ces titres, justement... Je découvre en direct. C'est plutôt bon. Suivent d'autres mélodies enchanteresses... Mark Knopfler a abandonné son bandeau et porte des petites lunettes... Hé. C'est l'âge !
Au fil du concert et à travers des titres que j'adore, je constate cependant que le niveau technique de notre soliste a quand même baissé. Il ne joue plus aussi vite, ses apparitions sont plus embrouillées que par le passé. Mais quel plaisir cependant, de réentendre ses guitares de collection tinter sur les mélodies des classiques de son ancien groupe.
Mon Isa est, quant à elle, bercée au point de presque s'endormir... Il faut dire que les interprétations sont douces et qu'un quart d'heure de « Telegraph Road » c'est assez radical...
La fin s'annonce déjà, avec l'éternel « Local Hero ». Magnifique titre, mais toujours ce petit quelque chose qui fait que je préférais « avant ».

En conclusion, un très bon moment mais il y a eu mieux. Bercy 1992, c'est ma référence.
J'ai trouvé le setlist sur le net. Pour mémoire :

1. Why Aye Man
2. Walk Of Life
3. What It Is
4. Sailing To Philadelphia
5. Romeo & Juliet
6. Oe, Oe, Oe
7. Sultans Of Swing
8. Done With Bonaparte
9. Song For Sonny Liston
10. Donegan's Gone
11. Rüdiger
12. Boom, Like That
13. Speedway at Nasareth
14. Telegraph Road
15. Brothers In Arms
16. Money For Nothing
17. So Far Away
18. Our Shangri-La
19. The Mist Covered Mountains/Wild Theme!





Addendum 2023 : ajout d'une photo de l'affiche du concert trouvée sur le web .