samedi 21 septembre 2013

THE WALL : Le mur de Roger.

C’est avec un mélange d’appréhension et de curiosité que je me rends au Stade de France, ce soir.
Moult raisons en cela. 

D’abord, c’est mon premier Stade de France. Globalement, je n’aime pas les concerts à l’extérieur et encore moins dans les stades où le son est généralement pourrit. Et puis c’est trop grand… Si c’est pour mater les artistes sur grand écran, autant le faire chez soi avec un Blueray !

Ensuite, le programme est un défi en lui-même : Roger Waters (que j'ai déjà vu./entendu à Bercy) va nous interpréter son « bébé », The Wall. Ce disque a bercé mon adolescence, le film qui va avec est un de mes favori… la barre de satisfaction est donc très haute !

Enfin je ne serais pas tout seul puisque l’instigateur de cette soirée est un collègue, Seb, qui a tout organisé et obtenu les billets en pelouse Or (merci encore amigo, je pense que je n’aurais pas pris l’initiative d’y aller sans ton insistance).

Donc arrivée au stade en RER : marche à pied à partir de la station… à l’abord du stade, du monde partout et un bon plan, les stands officiels de vente de T-shirt.  Je peux donc me procurer mon collector sans avoir à lutter.

Après quelques coups de téléphones difficiles (réseau saturé) je retrouve Nico. Un peu de discute et quelques SMS plus tard, nous rejoignons Seb et son frère et nous entrons dans l’arène. Première impression, c’est vraiment immense ! Nous passons au bar, tournée de bière. Nous évoquons notre adolescence et notre intérêt pour  Roger et pour les Floyd en général... La scène traverse le stade, nous en sommes assez proche vu la qualité de nos places.  C’est gigantesque, tout est gigantesque !

Il n’y aura pas de première partie, évidement… on nous passe des standards pour patienter. La lumière baisse, premières notes et premiers frissons car c’est parti pour un concept album mythique dont c’est la dernière interprétation en live par son auteur, la France étant l’ultime date de la tournée.
Il est très difficile de décrire ce qu’était ce spectacle tant les superlatifs s’appliquent à chaque détail que l’on puisse décrire.

D’abord le son : impeccable, et pourtant je suis un critique aguerri !  C’est une prouesse tant il est difficile de sonoriser un stade. Il parait que dans les tribunes c’était plus aléatoire, je veux bien le croire mais tant pis pour ceux qui étaient là-haut ; la pelouse Or, c’est là où il fallait être, na !

Ensuite les visuels et le décor parfaitement délirants. La scène faisait quelque chose comme 80m de long, les techniciens y construisent un mur immense au fur et à mesure du show… On y projette des images et illustrations animées en permanence avant de l’abattre pour le final ! Et je n’évoquerai que les cochons géants, entre autre accessoires mégalos…

L’interprétation musicale s’est vue très fidèle à ce qui a dû être fait lors des concerts originaux à la fin des années 80. J’ai un enregistrement CD du « Live et Nassau » dont la qualité est médiocre mais sur lequel on perçoit néanmoins la dextre des musiciens (le Floyd original). En comparaison, les interprètes de ce soir ont fait un excellent boulot. Même le solo de « Confortably Numb » qui est une pure merveille quand réalisé par David Gilmour a été rejoué de manière plus de correcte ! Certains diront que c'était un peu "plat". Je répondrait que pour avoir des envolées il eut fallut réunir le groupe original, ce qui n'est plus possible et on ne peut pas demander l'impossible.

On a bien senti que Roger Waters  (qui a presque 70 ans !) s’est investi autant que possible dans la réalisation de son projet. Son émotion était visible au fur et à mesure de l’avancée dans son œuvre, ce qui ne retirait rien à la chose, bien au contraire.

Seb et moi avons chanté presque tout l’album. Amusant de constater que l’on conserve toutes les paroles en tête, toujours imprimées malgré les années passées.

Ma conclusion sera très simple : ce spectacle (car ce n’est plus un concert, c’est autre chose qui flirte avec la Twilight Zone) était immanquable. Je me suis attrapé des frissons partout et ce n’était pas la fraîcheur de septembre ! Il m’est impossible de vous conseiller d’y aller vu qu’il n’existera probablement plus jamais sous cette forme…  Je ne peux rien dire d’autre que « fallait y être », tant pis pour vous, moi j'y était, nana-nè-reuh! ;-)


Set 1 :

n  Outside the Wall
n  In the Flesh?
n  The Thin Ice
n  Another Brick in the Wall Part 1
n  The Happiest Days of Our Lives
n  Another Brick in the Wall Part 2
n  The Ballad of Jean Charles de Menezes ("Another Brick in the Wall Part 2 Reprise")
n  Mother
n  Goodbye Blue Sky
n  Empty Spaces
n  What Shall We Do Now?
n  Young Lust
n  One of My Turns
n  Don't Leave Me Now
n  Another Brick in the Wall Part 3
n  The Last Few Bricks
n  Goodbye Cruel World

Set 2 :

n  Hey You
n  Is There Anybody Out There?
n  Nobody Home
n  Vera
n  Bring the Boys Back Home
n  Comfortably Numb
n  The Show Must Go On
n  In the Flesh
n  Run Like Hell
n  Waiting for the Worms
n  Stop
n  The Trial
n  Outside the Wall