C’est avec un mélange d’appréhension et de curiosité que je
me rends au Stade de France, ce soir.
Moult raisons en cela.
D’abord, c’est mon premier Stade de France.
Globalement, je n’aime pas les concerts à l’extérieur et encore moins dans les
stades où le son est généralement pourrit. Et puis c’est trop grand… Si c’est
pour mater les artistes sur grand écran, autant le faire chez soi avec un Blueray !
Ensuite, le programme est un défi en lui-même : Roger
Waters (que j'ai déjà vu./entendu à Bercy) va nous interpréter son « bébé », The Wall. Ce disque a bercé
mon adolescence, le film qui va avec est un de mes favori… la barre de
satisfaction est donc très haute !
Enfin je ne serais pas tout seul puisque l’instigateur de cette
soirée est un collègue, Seb, qui a tout organisé et obtenu les billets en
pelouse Or (merci encore amigo, je pense que je n’aurais pas pris l’initiative d’y
aller sans ton insistance).
Donc arrivée au stade en RER : marche à pied à partir
de la station… à l’abord du stade, du monde partout et un bon plan, les stands
officiels de vente de T-shirt. Je peux
donc me procurer mon collector sans avoir à lutter.
Après quelques coups de téléphones difficiles (réseau
saturé) je retrouve Nico. Un peu de discute et quelques SMS plus tard, nous rejoignons
Seb et son frère et nous entrons dans l’arène. Première impression, c’est
vraiment immense ! Nous passons au bar, tournée de bière. Nous évoquons
notre adolescence et notre intérêt pour Roger
et pour les Floyd en général... La scène traverse le stade, nous en sommes
assez proche vu la qualité de nos places.
C’est gigantesque, tout est gigantesque !
Il n’y aura pas de première partie, évidement… on nous passe
des standards pour patienter. La lumière baisse, premières notes et premiers
frissons car c’est parti pour un concept album mythique dont c’est la dernière
interprétation en live par son auteur, la France étant l’ultime date de la
tournée.
Il est très difficile de décrire ce qu’était ce spectacle
tant les superlatifs s’appliquent à chaque détail que l’on puisse décrire.
D’abord le son : impeccable, et pourtant je suis un
critique aguerri ! C’est une
prouesse tant il est difficile de sonoriser un stade. Il parait que dans les
tribunes c’était plus aléatoire, je veux bien le croire mais tant pis pour ceux
qui étaient là-haut ; la pelouse Or, c’est là où il fallait être, na !
Ensuite les visuels et le décor parfaitement
délirants. La scène faisait quelque chose comme 80m de long, les techniciens y
construisent un mur immense au fur et à mesure du show… On y projette des
images et illustrations animées en permanence avant de l’abattre pour le final !
Et je n’évoquerai que les cochons géants, entre autre accessoires mégalos…
L’interprétation musicale s’est vue très fidèle à ce qui
a dû être fait lors des concerts originaux à la fin des années 80. J’ai un
enregistrement CD du « Live et Nassau » dont la qualité est médiocre
mais sur lequel on perçoit néanmoins la dextre des musiciens (le Floyd
original). En comparaison, les interprètes de ce soir ont fait un excellent
boulot. Même le solo de « Confortably Numb » qui est une pure
merveille quand réalisé par David Gilmour a été rejoué de manière plus de
correcte ! Certains diront que c'était un peu "plat". Je répondrait que pour avoir des envolées il eut fallut réunir le groupe original, ce qui n'est plus possible et on ne peut pas demander l'impossible.
On a bien senti que Roger Waters (qui a presque 70 ans !) s’est investi
autant que possible dans la réalisation de son projet. Son émotion était
visible au fur et à mesure de l’avancée dans son œuvre, ce qui ne retirait rien
à la chose, bien au contraire.
Seb et moi avons chanté presque tout l’album. Amusant de
constater que l’on conserve toutes les paroles en tête, toujours imprimées malgré les années passées.
Ma conclusion sera très simple : ce spectacle (car
ce n’est plus un concert, c’est autre chose qui flirte avec la Twilight Zone) était immanquable. Je me suis
attrapé des frissons partout et ce n’était pas la fraîcheur de septembre !
Il m’est impossible de vous conseiller d’y aller vu qu’il n’existera
probablement plus jamais sous cette forme… Je ne peux rien dire d’autre que « fallait
y être », tant pis pour vous, moi j'y était, nana-nè-reuh! ;-)
Set 1 :
n Outside
the Wall
n In
the Flesh?
n The
Thin Ice
n Another
Brick in the Wall Part 1
n The
Happiest Days of Our Lives
n
Another Brick in the Wall Part 2
n
The
Ballad of Jean Charles de Menezes ("Another Brick in the Wall Part 2
Reprise")
n
Mother
n
Goodbye
Blue Sky
n
Empty
Spaces
n
What
Shall We Do Now?
n
Young
Lust
n
One
of My Turns
n
Don't
Leave Me Now
n
Another
Brick in the Wall Part 3
n
The
Last Few Bricks
n
Goodbye
Cruel World
Set 2 :
n
Hey You
n
Is
There Anybody Out There?
n
Nobody
Home
n
Vera
n
Bring
the Boys Back Home
n
Comfortably
Numb
n
The
Show Must Go On
n
In
the Flesh
n
Run
Like Hell
n
Waiting
for the Worms
n
Stop
n The Trial
n Outside
the Wall