mardi 19 novembre 2019

DIRE STRAITS EXPERIENCE : Vite fait, bien fait.

5 mois de pause... c'était long! Retour à la musique ce soir, dans une salle que nous ne connaissons pas : La Seine Musicale.

Le hasard a voulu que nous soyons 3 collègues du même bureau à aller voir ce show. Le rendez-vous before est donc donné à "La Terrasse". Hélène et moi arrivons en premier et nous installons autour d'une grande table ronde entre deux ours blancs et un babyfoot.
Surprise, y'a de la Duvel et du Colombelle. Nous y ajoutons un cornet de frites et commençons à grignoter. Aude nous rejoins, accompagné de son chéri Benoit. Ils commandent à leur tour et nous discutons en attendant Ismaël et sa future épouse. Il nous rejoindra mais pas elle, trop en retard.
Notre petit brunch expédié, nous nous pressons vers la salle. Les contrôles sont cool, pas de fouille au corps ni de portique, nous rentrons, ouf. Passage rapide au bar pour prendre quelques chips et un verre de vin et nous pénétrons dans la salle.


C'est Thomas Kahn qui ouvre ce soir. Nous assistons à la fin de son set. Il joue seul en scène guitare et chant, style soul. ça a l'air propre mais pas de jugement possible sur les quelques notes que nous entendons. Vu que ce n'est pas du tout mon genre, je ne pousserai pas jusqu'à aller écouter ses œuvres, il y a tant et tant déjà sur la liste... C'est donc l'entracte, 20 minutes.

 La salle de la Seine Musicale est magnifique. Elle est construite pour l’acoustique, cela se voit et s'entend. La capacité maximale est de 6000 places, ce qui est "petit" à l'heure actuelle.

 Nous sommes placés sur le coté droit en catégorie 2. Malgré cela, l'angle de vision reste bon et le son excellent! L'expérience a donc commencé... la Dire Straits Experience!
Etonnement, l'ouverture se fait sur Telegraph Road. Morceau fleuve et pièce de choix de la discographie de Dire Straits.... L'interprétation est impeccable, bien que le tempo soit un peu rapide. Quitte à pinailler, je pense qu'il y avait un peu trop de basses.

 Il n'y a pas si longtemps, Hélène et moi sommes allé voir Telegraph Road justement. Comme ce soir, il s'agissait d'un Cover Band mais cette fois le groupe est une entreprise de Chris White, Saxophoniste des deux derniers tours du groupe original. Excellent musicien, ce dernier a également joué avec le NYJO, mais aussi France Gall, Tom Jones, Brian Ferry... il était à Wembley avec Dire Straits pour le Live Aid et le Nelson Mandela 70th Birthday Tribute... Et a loupé de tourner avec les Pink Floyd à cause d'un accident de moto, ce qui veut dire que j'aurais du l'entendre ce jour là!
Ayant rejoué avec les Straits (autre cover band comptant Alan Clark, qu'on ne présente plus) son idée était de faire revivre l'esprit du groupe à travers ses plus grand hits... et la sélection parmi ces derniers est rude!
Evidemment, il n'est pas seul sur scène ce soir (même s'il donne l'impression d'être le centre de l'attention) et si Terence Reis est un guitariste aussi extraordinaire qu'inconnu, Chris Witten lui joue un répertoire qu'il connait bien. L'ensemble est plus que cohérent et produit un son fidèle à l'original que cela soit dans le ton ou l'interprétation à la note près. Il est dommage que la balance laisse une part trop belle au saxo. Même s'il s'agit de son groupe, sa tonalité écrase la strat' solo qui est la star du Dire Straits d'origine.
Le temps passe et les titres se succèdent, sur un tempo toujours trop rapide à mon goût. La couleur globale est étonnement plus proche d'Alchemy (1984, sans Chris White) que d'On The Night (1993). C'est propre et vraiment sans bavure, sans pain ; ce n'est plus un cover, c'est un véritable hommage religieux. J'avoue que certains titres m'ont arraché une larme (Romeo & Juliet, Tunnel Of Love, Brothers In Arms...) et Hélène a eu sa préférée (Your Latest Trick). Un changement de setlist m'a privé d'une de mes favorite (Where do you think you're going? au profit de Six blade Knife), dommage mais j'en ferais pas un drame.


Durant une pause, Chris White présente ses musiciens. Big Up to MICHEL !!!!


Les balades se terminent, voici le monumental Sultans of swing. toujours trop rapide, toujours trop de saxo, ce qui laisse un petite amertume. La perfection était proche!
Courte pause et nous repartons sur le deuxième incontournable : Money For Nothing.
C'est toujours très propre même si raccourci. Local hero, toujours la même nostalgie. La salle est debout depuis une bonne demie heure.


La Setlist : 
1 - Telegraph Road (Dire Straits cover)
2 - Walk of Life (Dire Straits cover)
3 - Romeo and Juliet (Dire Straits cover)
4 - Tunnel of Love (Dire Straits cover)
5 - Your Latest Trick (Dire Straits cover)
6 - The Man's Too Strong (Dire Straits cover)
7 - Expresso Love (Dire Straits cover)
8 - So Far Away (Dire Straits cover)
9 - Private Investigations (Dire Straits cover)
10 - Why Worry (Dire Straits cover)
11 - Six Blade Knife (Dire Straits cover)
12 - Once Upon a Time in the West (Dire Straits cover)
13 - Two Young Lovers (Dire Straits cover)
14 - On Every Street (Dire Straits cover)
15 - Brothers in Arms (Dire Straits cover)
16 - Sultans of Swing (Dire Straits cover)

Encore:
17 - Money for Nothing (Dire Straits cover)
18 - Going Home: Theme of the Local Hero (Mark Knopfler cover)


J'ai capté deux chansons. J'ai délibérément pris des titres moins connus, ce qui est relatif quand on parle de Dire Straits : 


So Far Away


On Every Streets



Voilà, retour en vitesse par la ligne 9. Ismaël et sa chérie nous retrouvent par hasard dans un wagon. Le trajet semble long sur la L, la nuit sera courte, on bosse demain... tout à l'heure.

L'expérience mérite d'être vécue même si rien ne pourra remplacer le groupe original. Mark Knopfler ayant fait ses adieux à la scène, il ne reste que les cover bands passionnés pour faire revivre en live cette musique si romantique. Pourquoi ne pas aller en écouter d'autres? Ils sont tous, quelque part, en accord avec les paroles de Mark :

And then the man, he steps right up to the microphone.
And says at last, just as the time bell rings, "
Goodnight, now it's time to go home."
And he makes it fast, with one more thing:"
We're the Sultans, "
We are the Sultans of Swing."


Vrai-faux billets recto versos...
Et pas de T-Shirt vu que pas de merchandizing....

lundi 8 juillet 2019

WALK OFF THE EARTH : Marche avant, toute!

Je n'ai plus l'initiative exclusif des spectacles et c'est nouveau pour moi. Dans ma vie d'avant si je ne proposait pas, il ne se passait rien. D'ailleurs il ne se passait pas grand chose non plus quand je proposais quelque-chose... Bref, c'est Hélène qui invite ce soir pour un truc qui lui tient à cœur : Walk Off The Earth


Ne brûlons pas les étape : nous nous retrouvons à St Lazare, les enfants ayant été confiés aux bons soins de Justine, leur nounou du mercredi. Nous avons une nouvelle institution: le passage par le Café Caumartin. C'est un bar d'alcoolique un peu déjanté dans la bonne lignée Rock n' Roll, à deux pas de l'Olympia. Les roadies y ont leurs habitudes, la déco est terrible (y'a même un sticker Aldebert!), le vin superbe, l'ambiance au top... Nous prenons un verre avant de nous diriger vers un des nombreux restaurant asiatique du quartier afin de pouvoir attaquer le spectacle le ventre plein.  Nous arrivons juste à l'heure pour la première partie. Comme d'habitude nous dévalisons le stand des T-Shirts avant de rentrer en fosse.


C'est SOREN LYANN, qui est en scène. Je ne vais pas y aller par quatre chemins. Le garçon se définit comme un artiste de comptoir... Et bien c'est résumé : un héros de bistrot. Auteur, compositeur, musicien sans un style plutôt folk-rock... Ses textes sont simplement mauvais... fautes de rimes, de pas... Sa musique est simpliste et sa technique, disons poliment pauvre. Si je n'avais pas vu autant de shows, je ne me permettrait pas un tel abattage en règle. Certes, il y a (bien) pire au niveau musical... J'ai des copains qui se débrouillent mieux, qui font de la scène et qui n'ont pas la prétention de faire l'Olympia. En résumé, l'individu a eu la chance d'avoir un public un peu naïf, totalement bienveillant et n'attendant qu'une chose : le main show.

Le décor étant en place, l'intervention des techniciens est courte. 20 minutes d'entracte, et nous nous amusons devant la vidéo de pré-show de Walk of the Earth. Il s'agit d'un groupe de rock canadien fondé en 2006, qui a acquis sa notoriété sur Youtube (à l'instar de Steve 'n Seagull). Avec 3,6 millions d'abonnés à leur chaîne et plus de 870 millions de vues, leur popularité est planétaire même si leur tournée hors Canada est très concise. Les voir à Paris est donc exceptionnel et c'est pourquoi Hélène a bondit sur l'occasion.

Nous n'avons malheureusement pas de place assise, ce qui devient désagréable avec le temps. Nous ne somment pas vieux mais plus le temps avance et plus nous aimons le confort. La vidéo (montrant une poursuite en voiture délirante à la mode Fast n' Furious) touche à sa fin et les musiciens entrent en scène, en semblant enchaîner sur le scénario. D'entrée de jeu, ils sont énormes d'énergie, courants, dansants tout en jouant et chantant!

Leur "truc" c'est de jouer d'instruments originaux en plus des guitares, batterie et claviers "normaux",  on a donc des ukulélés, Kazoo,  Glockenspiel, xylophones, cuivres  mais aussi des percussions exotiques de tout bord, Boomwhackers, guitare mutante pour 4 musiciens... Je mets une capture studio car ma photo concert n'est pas réussie. A noter qu'elle montre le "Beard Guy" (mec à barbe); j'y reviendrai.

La performance est absolument impressionnante. Le groupe, très polyvalents, change d'instruments en permanence que ce soit entre les titres ou pendant ces derniers! il y a même un jeu de jonglerie avec les tech's qui rattrapent les guitares jetées en l'air avec force durant tout le concert! Le show est superbe, les lights parfaites, le son absolument idéal. Evidemment, nous ne connaissons pas trop le répertoire où vont se mêler reprises (Maroon 5, Queen, Miley Cyrus...) et Medley's originaux. Le public, pour une bonne part fan des artistes, est chaud bouillant et l'ambiance est donc assurée!

Des musiciens de session appuient le groupe principal dont il ne reste que 4 membre. En effet, le mec à barbe dont je parlais plus haut est décédé fin décembre 2018 ce qui a porte un coup visible à la formation. Charismatique et décrit comme adorable, Mike Taylor est visiblement regretté par les autres membres. L'hommage qu'ils lui rendront en parlant de lui puis en illuminant son poste en scène et en diffusant une vidéo entière le montrant jouer le "Bohemian Rhapsody" de Queen tout en l’accompagnant dans une espèce de playback post-mortem était touchant. 

Nous arrivons aux rappels et Hélène est fatiguée et a son compte pour ce soir. Nous sortons donc du mythique et luxueux Olympia pour rejoindre à pied notre gare habituelle. Nous repassons devant le Café Caumartin et sommes salués par la patronne... Ambiance top cool pour cette soirée drôle et enjouée.

WOTE est ce que je nomme un groupe 2.0:
Il est formé d'Internet et pour l'Internet mais comme la majorité des véritables Bloggers/Vloggers, il a besoin de l'IRL pour vivre. Le virtuel a ses limites, surtout avec la musique et la rencontre avec le public est une nécessité. Le partage "live" ne peut être remplacé et WOTE l'a bien compris en se transcendant d'énergie sur scène. Ce sont de formidables techniciens, de géniaux shomen/women et leur sensibilité ainsi que leur plaisir est une bénédiction pour leurs followers. Allez les voir, ils le méritent!


Un petit extrait...



... et un autre


La Setlist pour mémoire :

1 - Fire in My Soul
2 - Fifth Avenue
3 - Corner of Queen
4 - Hey Ya! (OutKast cover)
5 - Alright
6 - Teenage Dirtbag (Wheatus cover)
7 - Somebody That I Used to Know / Stand by Me / Come on Eileen / Wouldn't It Be Nice / Shape of You / No Scrubs / No Diggity / Closer / Royals / Hello
8 - Taekwondo
9 - Rise (Jonas Blue cover)
10 - Mike's Song
11 - Home We'll Go
12 - Girls Like You (Maroon 5 cover)
13 - Red Hands
14 - No Brainer / In My Feelings / Irreplaceable / Party in the U.S.A. / Roar / Rich Girl / Hips Don't Lie by Walk off the Earth
15 - Bohemian Rhapsody (Queen cover)
16 - Sing It All Away

Encore:
17 - Gang of Rhythm
18 - Hold On (The Break)
19 - Rule the World

Encore 2:
20 - R.E.V.O.



Nos vrais billets de L'OLYMPIA, achetés à L'OLYMPIA et photographiés à L'OLYMPIA dans la pochette de l'OLYMPIA!



Le T-shirt de la fille...



Et celui (manches longues) du garçon!

vendredi 28 juin 2019

RAMMSTEIN : Trop et trop peu ?!?

C'est mon troisième RAMMSTEIN. Ayant manqué la tournée "Made in Germany" de 2012 pour une sombre raison de radinerie vis à vis du prix des places, j'ai cette fois mis les  moyens pour profiter un maximum de l’événement. J'ai pris de Catégorie 1 et... ce n’était peut-être pas la meilleure idée...
Impressionné par la date 2009, frustré donc par le non date de 2012, re-frustré par celle de 2016, j'attendais beaucoup de 2019. j'attendais...

Tout commence plutôt bien : les enfants sont gardés, Hélène a fait les casses-croûtes et nous savons que la SNCF coupera notre ligne de train pour travaux, donc j'ai booké un parking à La Défense,
Il fait beau et nous traversons l'esplanade au milieu de myriades de métaleux. Nous nous trouvons un petit coin pour dîner et nous retrouvons la bande (Jean-luc, Sindy, David....) devant l'Arena.

Le placement étant pourrit du à la difficulté d'avoir des places, nous les quittons rapidement pour aller nous installer tranquillement. Nous entrons donc après les contrôles, une remise de briquets  et montons un interminable escalier. Première déception: dans la coursive du haut le stand T-shirts est réduit à son strict minimum. J'achète donc celui de la date parisienne, bien austère, le "Diamant" pour fille ainsi que le porte badges et le pin's. Avec difficultés, nous trouvons nos places... ou plutôt nous constatons qu'elles sont fort éloignées l'une de l'autre (ça je le savait) mais placées en plein milieu du bloc! Et oui, à l'Arena, les places n°1 ne sont pas en bout de rang. Nous squattons donc en attendant car vu le bazar, il y a fort à parier que nous aurons de meilleures places disponibles. Ce sera le cas et avec un peu de négociation (MERCI à l'ensemble du rang 51 et au monsieur de chez Carrefour!) j'arrive à avoir deux places cote à cote en bout de rang.


Rammstein n'est plus à présenter. Je ne le ferais donc pas d'autant plus que j'en ai déjà parlé sur ce blog. Cela fait plus de 10 ans maintenant que je les écoute et leur maestria me bluffe toujours.
Nous sommes vraiment bien placés, presque en plein milieu. La salle finit de se remplir et c'est le premier fondu au noir pour attaquer la première partie qui se jouera sur une petite scène dite "B" placée en pleine fosse, sur la gauche.

Elle est assurée par Duo Jatekok. Que dire si ce n'est que ces deux pianistes jouent du Rammstein au piano et que c'est gentillet? Le public chante, l'ambiance est bonne. Voici un petit extrait histoire de se faire une idée :




C'est déjà l'entracte et nous allons entamer le gros morceau. Fondu de lumière et...

Et je ne peux que dire ce qui doit l'être : le son est terriblement trop fort, même pour un malentendant comme moi! Hélène et moi nous équipons donc de bouchons: classiques pour elle, Audiotech pour moi. La balance est mauvaise et ce qui devait être un bon moment tourne au supplice, certains riffs étant à peine reconnaissables tant le son est saturé! Je jure contre les ingénieurs du son... Échangeant avec David, celui-ci ressent la même chose. 

Cela gâche complètement le spectacle car le show est lui absolument superbe. Les moyens sont énormes, les lumières fabuleuses, les pyrotechnies hallucinantes... mais.... il y a encore un mais....  A force de lance-flammes, la salle est envahie d'une fumée grise qui peine à retomber. Tellement que nous ne distinguerons plus les artistes lors des derniers titres! C'est encore une fois dommage au vu des moyens engagés. Je pense que ce spectacle a été conçu pour les stades extérieurs et aurait du être revu ici.

Certes les spectateurs en fosse n'ont pas du ressentir ce problème et peu-être moins souffrir du son dans la mesure ou il y avait des enceintes intermédiaires pour le fond de salle qu'ils ne subissaient pas... il n’empêche qu'au prix des places dans cette catégorie, j'attendais quelques chose d'irréprochable. Le spectacle nous a donc paru fort long au regard de ces désagréments... Petit intermède plus potable, le groupe se déplace sur la scène B pour jouer "Engel" avec les deux pianistes. Avec la voix de Till c'est certes mieux mais bon... le reste du contexte a flanqué le bad mood....  Nous arrivons à la fin d'une setlist pourtant généreuse, donnant évidemment une belle part au nouvel album. C'est vraiment gâché (je me répète).


Pourtant ce n'est pas le concert qui est à ériger comme pires moment de la soirée! Sortir du bâtiment a été un calvaire. Impossible de retrouver les amis, et nous mettons 45mn à rejoindre le parking (15mn à l'aller). Il nous faudra encore 35 minutes pour nous extraire de ce dernier dont les sorties complètement saturées ne sont pas dimensionnées pour un tel événement!  

Nous avions goutté à l'Arena pour Roger Waters. L'expérience n'avait pas été extraordinaire. Je crois que cette fois nous sommes vaccinés. A moins d'un artiste vraiment vraiment "obligatoire" nous n'y retournerons pas, tant l'expérience fut dégoûtante (je crois que c'est le mot le plus approprié).  les artistes furent parfait mais c'est tout ce qui gravite autour qui a péché : réglages, logistique...
Donc bon... Rammstein, j'adore toujours... et je suis toujours autant frustré!


La setlist

Intro: Music for the Royal Fireworks (George Frideric Handel song)

A Stage:
01 - Was ich liebe
02 - Links 2-3-4
03 - Tattoo
04 - Sehnsucht
05 - Zeig dich
06 - Mein Herz brennt
07 - Puppe
08 - Heirate mich
09 - Diamant
10 - Deutschland
11 - Radio
13 - Mein Teil
14 - Du hast
15 - Sonne
16 - Ohne dich

B Stage
17 - Engel (piano version with Duo Jatekok)

Encore:
18 - Ausländer
19 - Du riechst so gut
20 - Pussy

Encore 2:
21 - Rammstein
22 - Ich will

Outro:
Sonne (Piano version)


Quelques captures (son pourrit) :

Mein Hertz Brennt (Extrait)


Mein Teil (Extrait)
Till brûle Flake au lance-flammes!

Du Hast (Extrait)


Sonne (Extrait)


Ohne Dich (Extrait)
La mer de briquets, distribués avant le spectacle...







Les places, y compris le parking...




Pin's & collier à badge




Et les T-shirts!

lundi 17 juin 2019

MARK KNOPFLER : Going Home.

J'ai déjà du écrire ici que la vie est pleine de surprise, que les merveilles inattendues se cachent au détour d'un regard, que bla-bla, bla-bla on peut pas imaginer les "effets papillon" de certaines décisions, etc...
La musique est importante pour moi et j'aime partager ces sensations, ces frissons, cette forme de satisfaction jubilatoire. Hier soir je pense avoir grimpé une sorte de Kilimandjaro dans ce domaine en compagnie de mon Hélène. Je ne m'avance pas trop en affirmant qu'elle ne me contredira pas.

Les rendez-vous à Bercy (J'y arriverai pas) l'AccorHotels Arena se ressemblent : Arrivée sur place, installation au fond du Chambertin, pichet de rosé et frites en attendant les retardataires. Cette fois, Hélène et moi attendons son amie Cricri. Nous évaporons un premier "50" de Cinsault avant de dîner d'un tartare, arrosé d'un deuxième pichet.

Je donne décidément une bonne note à ce café - restaurant - brasserie - je sais pas quoi comment le qualifier... Bon, c'est écrit café dessus mais c'est bien plus dedans. Bref. Les frites sont maison, servies brûlantes; le vin est correct et pas trop cher pour l'emplacement; le patron diffuser la musique du groupe en concert le soir même... Bref, c'est vraiment un "Before" absolument parfait. Nous terminons nos assiettes tranquillement en échangeant sur le line-up du Hellfest auquel Cricri va participer. Il y a du lourd et beaucoup de groupes attirent mon attention. On ira un jour...

Hélène nous invite et nous nous dirigeons vers l'entrée. Il y a de la queue et arrivé à la vérification des billets nous sommes redirigés vers un autre point de contrôle pour accéder à "la fosse" (qui n'en est pas une).

Nouvelle queue donc, avant d'accéder au rez-de-chaussée de la salle. Ce qui est sympa à cet endroit c'est que la boutique est vraiment grande et facile d'accès. Bon, c'est vrai que ce n'est pas la ruée sur les goodies ce soir. Nous emportons les T-shirts de la tournée, fille et garçon puisqu'Hélène suit régulièrement mon rituel à présent. Merci à elle, j'ai eu un beau cadeau ce soir.

Nous entrons dans le chaudron obscur et passons par le flanc gauche pour trouver nos places au rang 35. C'est la première fois pour nous que nous serons assis en fauteuil dans la fosse. j'aurais tendance à dire que c'est normal vu le public de "vieux" mais j'y reviendrais. La première partie a déjà commencé. C'est un jeune guitariste qui nous joue un blues très intimiste, seul en scène avec sa guitare. Il nous quittera en nous remerciant mais sans se nommer, ce qui n'est pas forcément la meilleure méthode pour profiter de la notoriété de l"événement vu qu'il n'est pas mentionné nulle part. Après une recherche poussée, j'ai fini par l'identifier grâce au programme du "Royal Albert All".
Il s'agit de Juke Ross, dont l'insignifiance sur les réseaux semble en accord avec sa volonté scénique de ne pas exister. Bon, il joue et chante proprement mais dire qu'il est chiant est un euphémisme poli.

30 minutes d'entracte, le temps de... de rien en fait puisque la scène est déjà prête! il a suffit de débarrasser le micro de l'autre mou pour préparer le set à venir.

Nous patientons et la salle est enfin plongée dans le noir. C'est un vieil homme qui parait sur scène, portant de grosses lunettes et accompagné de pas moins de 9 musiciens. Le concert commence et nous avons de la peine à voir Mark Knopfler ainsi.

A presque 70 ans, celui qui se surnomme lui même "Old Grand Dad" a bien du mal à se mouvoir et même à parler lorsque, entre deux titres, il s'adressera un peu plus longtemps à nous.

Après les premiers titres, il est installé sur une chaise haute qui dramatise à mon sens encore plus le contexte. Essouflé, il nous raconte ses histoires, son histoire quand à 16 ans, il faisant de l'autostop avec sa guitare le soir du 25 décembre. C'est sa tournée d'adieu, il l'a annoncé... Mark nous présente ses musiciens, non sans humour (il placera quelques répliques amusantes tout au long du spectacle). Guy Fletcher (qui l'accompagne depuis l'apogée de Dire Straits) est de la soirée, passant de la guitare aux claviers. Ajoutons à cela un autre clavier, un batteur, un percussionniste, une basse, deux autres guitares, un saxo et une flute et nous avons un bien bel orchestre pour soutenir notre tête d'affiche.

Visiblement usé, celui qui a joué avec Chet Atkins et Tommy Emmanuel ne semble plus capable de ses irrésistibles envolées techniques qui ont fait sa réputation depuis plus de 40 ans. Nous n'avons pas l'impression qu'il s'agit du même homme à la fois sur mon vieux T-Shirt, sur le nouveau et sur scène... Et pourtant...
Jouant sur un répertoire plus lent, s'appuyant parfaitement sur un orchestre irréprochable, Mark Knopfler va conquerir sans conteste une salle remplie à guichet fermés. Il retracera sa carrière post Dire Straits en en extrayant les points marquants car la majorité est là mais nous donnera une bonne proportion de titres de son ancien groupe.

Je confesse avoir pleuré sur plusieurs titres car l'émotion, 27 ans après l'avoir entendu en ces mêmes murs, était trop forte. Oui, je n'avais jamais rêvé d'entendre "Once Upon A Time In The West" en live, de sa main... Oui, j'ai sombré dans une nostalgie terrible pendant "Romeo & Juliet", même si je l'avais déjà ré-entendu en 2005. Oui, mon Hélène a pleuré à son tour pour "Your Latest Trick" qui est et restera sans doute sa préférée...

C'était la dernière fois et notre hôte ne pouvais partir sans envoyer l'un de ses très grand succès. La salle exultera donc pour "Money For Nothing", rare titre écrit en collaboration (avec Sting) et aux accents plus saturés (guitaristiquement parlant).

Le public s'est en parti déplacé devant la scène, créant une "vraie" fosse et ce au grand dam des spectateurs du fond. L'ambiance, soudainement plus "jeune", s'est propagée dans la salle (certes raisonnablement). Jusqu'ici le public était plutôt passif et la fin du concert montrera que ce n'était pas un fin en soit (sans aller jusqu'au pogo, on s'entend).


Nous continuons avec Dire Straits, période "Brother in Arms" avec le titre éponyme. L'interprétation de Mark est parfaite vu ses moyens, toute en rondeur, en sentiment...

Je verse encore une larme, j'ai 17 ans... non... 14.... Je viens d'avoir l'album... non... je me revois devant la télé, chez un copain, regarder la VHS avec le clip au crayonné...

Et la salle chante, et les gens font une nuit étoilée avec leurs téléphones... Tout le monde vit la musique, je le filme un peu, c'est magnifique.



Deux heures se sont évaporées et les "encores" touchent à leur fin. Bien évidement le vieux maître entame "Local Hero", encore une fois magnifiquement servi par ses accompagnants.

Je retourne encore vers le futur de mes 17 ans, et je crois que le public aussi, quel que soit leur age à l'époque. La flûte, le saxo, la guitare, les réponses musicales si tendres au début avant le crescendo et le rythme de la mélodie presque andine.

C'est un déchaînement d'applaudissements, espérant en vain un nouveau rappel qui gronde dans la salle.

Mark et sa bande saluent le public une dernière fois puis s'efface pour de bon. La lumière est rallumée, nous sortons. Cricri est ravie, Hélène et moi totalement sous le choc. Hélène l'a vu lors de plusieurs ses tournées solo, elle ne sait plus combien (de l'avantage de tenir ce blog). Nous avons donc vécu la dernière ensemble, après avoir eu le cover band l'an passé. Nous nous posons des questions sur l'état de santé de l'artiste, qui nous semble disproportionné vis à vis de son âge pas si avancé finalement. Est-il malade? A-t-il voulu donner, à travers cette tournée marathon, un dernier bonheur à son public? Nous ne le sauront pas, du moins pas tout de suite. Nous avons constaté que son plus grand classique, le merveilleux et ultra technique "Sultans of Swing" n'avait pas été joué ce soir. Peut-être n'en est-il plus capable?

Je ne peux donc pas vous conseiller d'aller voir Mark Knopfler en concert : soit, heureux élus, vous avez des places pour les quelques dates restantes et déjà complètes, soit vous ne pourrez vous retrancher que sur les enregistrements existants parmi lesquels je ne peux que vous indiquer le généralissime pirate enregistré à Basel en 1992 (mais je crois que je radote).

La setlist :

01 - Why Aye Man
02 - Corned Beef City
03 - Sailing to Philadelphia
04 - Once Upon a Time in the West (Dire Straits)
05 - Romeo and Juliet (Dire Straits)
06 - My Bacon Roll
07 - Matchstick Man
08 - Done With Bonaparte
09 - Heart Full of Holes
10 - She's Gone
11 - Your Latest Trick (Dire Straits)
12 - Postcards From Paraguay
13 - On Every Street (Dire Straits)
14 - Speedway at Nazareth

Encore:
15 - Money for Nothing (Dire Straits)

Encore 2:
16 - Brothers in Arms (Dire Straits)
17 - Going Home (Theme from Local Hero)



Nos T-Shirts...


Avec les dates et villes habituelles.


 
Et les billets "pour de faux" de la Fnac.


Une petite dédicace au couple un peu plus âgé que nous avec qui nous avons fait le (long) voyage retour (à cause des travaux sur la 14 et la J). Nous étions à quelques rangs d'écart, nous ne nous sommes parlés que quelques instants en arrivant à la gare; Bonne continuation! 

Encore un grand merci Monsieur Knopfler pour toutes ces années. Nous continuerons à écouter vos enregistrements.


mercredi 10 avril 2019

AVANTASIA : C'est l'histoire d'un mec...

Après presque 3 mois sans concert, c'est avec une certaine impatience que je me dirige vers l'Olympia en compagnie de mon Hélène. Apéro dans un bar proche, dîner rapide au japonais et nous entrons dans la salle après nous être faits palper par les habituelles équipes de sécurité. Passage obligatoire au stand T-Shirts : pour la première fois nous faisons le choix du même motif! Il faut dire que la pochette de l'album est drôlement belle!

Mais qu'est-ce qu'Avantasia? Quid de Moonglow? et pourquoi on est là, dans ce hall mythique, au milieu de métaleux de tout âges ?(spécial dédicace aux deux vieux en treillis camo et T-Shirt "PowerWolf", ça m'a rappelé des souvenirs, j'ai bien ri!)
Il me semble que l'histoire commence dans un autre monde, quand mon ami David m'a parlé de Edguy en 2006. Nous étions allé les voir à l'époque et j'en ai gardé un excellent souvenir. J'ai voulu les revoir en 2009 mais un triste événement m'en a empêché. Les relations humaines sont telles que parfois, on a l'impression que l'on a vécu dans la peau d'un autre. Bref. Pour David et pour moi, l'eau a bien coulé sous les ponts. Bisous si tu me lis, mon ami.


Revenons à nos moutons. Avantasia est à l'origine un side project de Tobbias Sammet, le leader de Edguy. Tobbias est un artiste particulier, énergique, passionné. Très jeune, il a dédié sa vie à la musique et au métal en particulier et a sorti un premier album à... 17 ans. Il suffit de le voir en scène pour en être convaincu tant il semble né pour cela, bouillonnant qu'il est de présence et de facilité. Avantasia est un concept qu'il a entamé en 2001; l'idée est de raconter une histoire à travers un concept album, sur le thème du "métal opéra" et de le retranscrire sur scène. La particularité de l'exercice est que Tobbias y invite nombre de ses amis parmi renommés et qui jouent ou ont joué dans des formations comme GammarayHelloween, Angra, Within Temptation, Alice Cooper, Scorpions, Kiss,  Yngwee Malmsteen, Mr Big, Twisted Sisters, Nightwish et d'autres que j'oublie. avec les années, Avantasia a eu du succès ce qui a entraîné Tobbias à renouveler l'expérience. Ce soir nous verrons le concert promotionnel du 8e opus : Moonglow.

Nous sommes pile à l'heure pour le début du spectacle. Pas de première partie à proprement parler mais un DJ métaleux (si, si, ça existe!) qui va nous chauffer durant 25 minutes avec une sélection de titres d'Helloween, Iron Savior, Ghost ou Rhapsody. Je dois dire que l'expérience était atypique et pas désagréable. Nous sommes au milieu de la fosse et le son y est correct, sans plus.

20 minutes de pause, nous sommes gratifiés d'une séquence classique qui montre merveilleusement la manière qu'à le métal de se marier parfaitement avec la musique symphonique, tant en vitesse qu'en précision et puissance. Le rideau tombe et et nous voici projetés directement dans le vif du sujet avec une attaque tonitruante de la formation. Décor superbe, musiciens en verve, public de fans... La seule déconvenue vient de la qualité sonore plus que perfectible. Je l'explique par le positionnement des platines sur le coté à droite de la scène ; les réglages ne peuvent ainsi pas être faits au cœur du public.
Comme attendu, nous sommes en présence de power/speed métal, très mélodique à tendance symphonique. L'exécution est propre et il est vraiment dommage que la balance ne soit pas bien étagée; les vocals sont bien mais il y a trop de batterie au détriment des guitares.
Tobbias commence le concert seul mais comme dans les albums il sera bien vite rejoint par certaines célébrités du milieu ainsi que par ses propres musiciens (pour palier aux absences de certains). Nous aurons donc en guest Ronnie Atkins (Pretty Maids), puis Jørn Lande (Yngwee Malmsteen, Masterplan), Geoff Tate (Queensryche), Oliver Hartmann (le guitariste de droite) Adrienne Cowan (la choriste de gauche), Eric Martin (Mr Big) et Bob Catley (Magnum),

Les titres s’enchaînent et nous décidons de faire une première pause après le dixième titre : les jours passés ont été difficiles et la fatigue physique est importante pour Hélène et moi. Nous allons donc nous approvisionner au bar et nous nous ré-installons cette fois au fond de la salle, adossés du mur. Le décor est vraiment superbe pour une si petite salle, avec des projections

Tobbias est toujours le même; je reconnais agréablement le personnage que j'ai vu 12 ans auparavant. chaque détail est sujet à l'humour, aux pitreries : il saisit tous les prétextes! On le voit soudain fouiller dans le col de sa veste, en extraire la protection auditive qui y était tombée, la faire osciller devant ses yeux comme un pendule au bout de son fil et mimer l'hypnose, puis la remettre dans son oreille en bruitant un "plop" dans le micro... et le tout sans s'arrêter de chanter. hilarant!

Il parle également beaucoup, quasiment entre chaque titre, complimentant le public parisien sur sa qualité, l’entraînant à chanter plus fort et racontant des détails à propos de ses invités et des chansons.

Cela fait maintenant plus de 2h que nous les écoutons, avec plaisir mais malheureusement beaucoup de fatigue. Nous terminons le 17e qui est le titre phare "Avantasia". Tobbias nous annonce que le prochain titre durera 12 minutes ce qui nous achève. Il est 23h et nous cédons et quittons la salle car il reste encore 7 chansons au programme (merci https://www.setlist.fm/ ). Dommage, nous louperons le final. Il y a encore 1h pour rentrer à la maison et le lever à 6h le lendemain promet d'être rude.



Voici la Setlist, véritable best of des 8 albums :

Intro : Symphony No. 9, Op. 125 (Beethoven)

1 - Ghost in the Moon
2 - Starlight (with Ronnie Atkins)
3 - Book of Shallows (with Ronnie Atkins)
4 - The Raven Child (with Jørn Lande)
5 - Lucifer (with Jørn Lande)
6 - Alchemy (with Geoff Tate)
7 - Invincible (with Geoff Tate)
8 - Reach Out for the Light (with Oliver Hartmann)
9 - Moonglow (with Adrienne Cowan)
10 - Maniac (Fashdance cover, with Eric Martin)
11 - Dying for an Angel (with Eric Martin)
12 - Lavender (with Bob Catley)
13 - The Story Ain't Over (with Bob Catley)
14 - The Scarecrow (with Jørn Lande)
15 - Promised Land
16 - Twisted Mind (with Geoff Tate)
17 - Avantasia (with Geoff Tate)
18 - Let the Storm Descend Upon You (with Jørn Lande)
19 - Master of the Pendulum (with Ronnie Atkins)
20 - Shelter from the Rain (with Bob Catley)
21 - Mystery of a Blood Red Rose (with Bob Catley)
22 - Lost in Space

Encore:
23 - Farewell (with Adrienne Cowan)
24 - Sign of the Cross / The Seven Angels (with everyone)

Bien qu'écourté de près d'une heure, nous avons passé un excellent moment. Avantasia est un immense chapitre de la vie de Tobbias Sammet, qui pourtant était en proie au doute lors de l'écriture de Moonglow. Que dire si ce n'est que le boycott de la bande FM envers le style métal est proprement scandaleux. Les grands labels poussent le commerce et vendent des trucs indéfinissables (c'est même pas de la chanson, techniquement parlant) et abrutissent les auditeurs alors que d'autres véritables musiciens sont mis à l'écart. Il n'y a que quand les groupes dépassent le genre en devenant des phénomènes incontournables que l'on commence à les voir dans les médias (Metallica, Rammstein, AC/DC...) ce qui reste très limité vis à vis de l'offre. Contrairement à beaucoup de style musicaux, le métal est toujours vivant et de nombreux artistes créent et le font évoluer depuis plus de 60 ans.
Il mérite donc mieux que ça. Merci à Tobbias (et aux autres) de continuer.


Les vraies places de la FNAC!


Nos superbes T-shirts, un recto et l'autre verso sur la même photo.