dimanche 21 novembre 2004

Nightwish : A vos souhaits !

Je suis un pollueur. Je répands du métal partout où je passe. Certes peu de mes ouailles sont prêts à aller écouter une grand-messe au Parc des Princes ou à Bercy. J'ai cependant réussi à convaincre ma chérie et sa belle-sœur d'aller assister à un petit prêche, au Zénith ! Nous sommes le 21 novembre 2004. Un ami nous rejoints juste avant le début des hostilités. Autant le dire tout de suite, la fosse est inenvisageable pour ma chérie qui est un tout petit modèle. C'est dommage, mais sa survie passe avant tout ! Nous trouvons donc 4 places en gradins, à mi-hauteur, sur la droite.
La première partie est assurée par un groupe français nommé « Conscience ». Ils se sont bien débrouillés, même si le son était assez mauvais (balance mal réglée). C'était du bon métal bien de chez nous, manquant cependant d'un « je ne sais quoi » qui transforme une bande de musiciens en un groupe à succès. Entracte habituelle, le temps pour nous d'avaler les sandwiches.
Le temps est venu d'expliquer comment j'ai réussi à convaincre ces dames de m'accompagner dans cette bruyante aventure. Pour ceux qui ne connaissent pas Nightwish, il s'agit d'une formation finlandaise produisant un son métal étoffé parfois un peu speed. La spécificité vient de sa chanteuse lyrique (Tarja Turunen). On pousse donc une véritable diva (une soprane, en fait) à grand coup de riffs saturés comme ils se doivent de l'être. Le cocktail est détonnant et développe un argumentaire propre à séduire la gente féminine. D'autant plus que le groupe a su varier son avec des ballades sophistiquées, atténuant encore l'effet « brute épaisse » et la réputation violente qui colle à tout les groupes de heavy.
Ce soir, nous aurons évidement droit à la set-list promotionnelle du dernier album : « Once ». Décollage sur « Dark Chest Of Wonders », puis « Planet Hell », «Deep Silent Complete », « Phantom Of The Opera » (non, rien à voir avec du Maiden !).
L'ambiance est bonne, le son excellent. Ça bouge bien en fosse. C'est autre chose, vu d'en haut !
On continue avec « Ever Dream », « Sleeping Sun ».
Et là, le meilleur moment du concert, à mes yeux du moins, et le moins bon pour beaucoup de gens dans le public, apparemment profane en matière de thrash.. Tarja rentre en coulisses se changer et le groupe reprend le « Symphony Of Destruction » de Megadeth dans une version plus qu'honorable, le bassiste assurant le chant. Rhaaaa que c'était bon.
Retour de la chanteuse pour « Bless The Child » et « The Kinslayer » (c'est du bon !) suivent : « Wishmaster » ; « Dead Boy's Poem » ; « Slaying The Dreamer» et le « Nemo » du dernier album.
En rappel, nous auront « Ghost Love Score » et le joli « Wish I Had An Angel ».
Mon avis sur ce live est très partagé, pour la bonne et simple raison que le naturel n'était pas là. C'était véritablement de l'abatage, non du fait des musiciens mais de la chanteuse. Cette dernière est désolidarisée du groupe et brise cette symbiose qui transcende une formation. Certes, rien à dire sur cette voix d'opéra, et rien non plus sur les guitares précises, la batterie très propre et le synthé sans bavure. C'était beau et bon... mais c'est sans elle que cela « pète » vraiment. D'ailleurs mon sentiment sera confirmé quelques mois plus tard puisque, Tarja a été évincée du groupe. Une nouvelle chanteuse est en cours de recrutement. A suivre, donc.
Le DVD du concert est sorti mais je n'ai pas eu l'occasion de le visionner. Le live « End of an Era » n'est pas mal, même si du Pink Floyd (saboté de mon point de vue) remplace la reprise de Megadeth (que l'on retrouve sur un EP : « The Siren »).