mardi 28 novembre 2006

MAIDEN 4 : La mission !

Retour à Bercy en cette fin Novembre. Arrivée en compagnie d’Olivier et de Jérôme. Nous retrouvons David et sa femme et nous dirigeons bien en avance vers les marches du palais. 

Nous attendons l’ouverture des portes qui sera bien tardives. Le service de sécurité était plus que mal organisé. C’était TRIVIUM en première partie : Nous n’en verrons que la fin de la dernière chanson. Ça avait l’air bien bourrin, mais bon, comment juger objectivement en quelques minutes ?

Bref. Le POPB  est comble, l’ambiance est électrique. Nous sommes en fosse, devant les platines… Extinction des feux, je chausse mes bouchons et ça démarre.

Je ne vais pas m’étendre sur Maiden en scène, je l’ai déjà fait 3 fois. Le thème de la soirée était leur nouvel album : «  A Matter Of Life and Death ». La chose est controversée et je laisse aux chroniqueurs spécialisés le soin de digresser sur ce qui est soit l’un de leur tout meilleur disque, soit le pire depuis toujours.
Toujours est-il qu’on se prend un bon concert, impeccable, avec une belle déco, un bon son et un Bruce Dickinson au top. L’ambiance était bon enfant, avec un public de fan qui connaissait déjà une bonne partie des paroles.

Les titres défilent, et voici le mi-acoustique « The Legacy » qui a, au moins, le mérite d’exister. Fondu au noir. Bruce nous annonce que c’est la fin de  «  A Matter Of Life and Death »…

C’est là qu’il s’est passé un truc assez indescriptible… Nos anglais ont entamé ce qui était les premières mesures de « Fear of the Dark » et le public de Bercy, plongé dans une léthargie métaleuse digne d’une gentilhommière doucereuse un soir d’hivers rigoureux, c’est soudainement réveillé avec la forme des grands jours. Vu d’en bas, c’était l’ultime communion de 16000 fans avec leurs idoles. 

Inévitable, « Iron Maiden » voit la scène de Bercy transformée en un char d’assaut géant, d’où Eddie nous regarde avec ses jumelles. Je retire mes bouchons. Le son est raisonnable et franchement, ça valait le coup de prendre les derniers titres à pleine puissance.

Rappels : « The Evil That Men Do ». J’adore celle là… « 2 Minutes to Midnight ». Ambiance ultra-bouillante… Et le final en apothéose: « Hallowed be thy name ».

Que dire d’autre si ce n’est que les 5 derniers titres valaient le concert entier. Interprétation parfaite, public extraordinaire. Les papy’s nous ont encore fait une démonstration de leurs capacités.

Au passage, Bruce nous a annoncé leur passage pour mi-2008 avec une tournée « Powerslave / Somewhere in Time / Seventh Son / No Prayer for the Dying » peut-être dans un endroit « plus grand ». Retour au Parc ? Ou que ce soit, de toute façon, j’y serais.










mardi 7 novembre 2006

The Unholly Alliance 2006: Bercy Beaucoup.

Pas moins de 6 groupes sont prévus ce soir au POPB. Le début des hostilités étant prévu vers 17H30, Olivier et moi serons en retard. Bhen oui, on a un métier. J’avais posé des congés mais comme un pauvre petit canard, j’ai du annuler. Bref. Arrivés sur place, mon camarade se rend compte qu’il a oublié sa place. Il repart donc la chercher pendant que je pénètre dans le palais du métal… Il est 19H et ça a déjà l’air de bastonner sévère à l’intérieur.

Passage obligatoire au rayon T-Shirt et je m’installe en gradins en attendant le retour de mon garde du corps. Petite précision : A partir de maintenant, je ferai les touts les concerts de ce genre avec protections auditive. Y’a déjà trop de casse de ce coté là.

J’ai raté Gojira et Thine Eyes Bleed mais Lamb of God vient de commencer. Y’a des Watts. Je suis au centre gauche, mi-hauteur des gradins. Belle vue, de la place devant. Je m’installe. Malgré la distance, les bouchons sont appréciables. La sono est excellente. Cette fois, elle sera partagée par toutes les formations, aux amplis de scène près. Ça change de certains systèmes pourris de premières parties

Lamb Of God, c’est du Trash Metal américain. C’est bourrin, ça « grunte » fort. Ouais. Je ne suis pas fan.
Entracte, Roadies. Intro sur une musique d’ascenseur des années 60 : Children of Bodom balance sa sauce. C’est soi-disant du power métal venant de Finlande. Je classerai plutôt dans le death. Intéressants mais sans plus. Olivier me rejoins, nous descendons en fosse pour la fin. Son avis est sans appel : On dirait du Kreator en plus plus mur. Mention spéciale aux amplis « à guirlande de noël ». Glam au possible ! Un clin d’œil aussi à la bande d’allumés qui faisaient la chenille dans la fosse… J

Roadies encore. Vue d’ensemble sur Bercy à moitié vide ! Ça remue relativement peu… C’est vrai qu’il ne fait pas chaud, mais c’est un live de métal tout de même !

Et voici les suédois d’In Flames. Là j’avoue mon agréable surprise. C’est du death mais très mélodique. Certains passages, on dirait même du Maiden ! Bon, entendons-nous bien. Il y a des titres qui ne font pas de cadeau. Mention très bien tout de même. Fusionnel. Ça mérite qu’on s’y intéresse.

Démontage, Roadies toujours… Le vif du sujet, enfin.
Le quatuor attendu s’installe. Et c’est parti.
Coté public, c’est tranquille. Pas de pogo dans notre zone… A noter que la salle s’est remplie juste pour eux. Ce n’est pas plein, mais presque.

Décrire un concert de Slayer n’est pas aisé. Il faut appliquer un superlatif à tout tant on prend une gigantesque claque. Plus fort, plus vite, plus provoquant. Les hommes se donnent à fond, les titres s’enchaînent avec une pression de dingue. On imagine une attaque, un raid aérien avec des bombes qui fusent et dévastent à l’aveugle. A moins que l’image d’un tsunami de plomb liquide soit plus réaliste ? Le son est terrible : On sent bouger ses fringues. Je crois que c’était le plus fort qu’il m’ait été donné de vivre. Je ne regrette pas mes bouchons.  

Eclairage et déco très sympathiques malgré un gros projo en panne. Les amplis empilés en croix inversées sont du plus bel effet. En fond il y a une projection d’images relatives aux titres interprétés : De Mao à Oussama Ben Laden en passant par George W. Bush, des versets du Coran sur fond de drapeau américain et d’avions de ligne… ça fait mal.

La setlist ne reprenait que du lourd, dont les terribles et incontournables War Emsemble, South Of Heaven, Disciple, Mandatory Suicide, Season in the Abyss, Chemical Warfare, Dead Skin Mask, Hell Awaits, Raining Blood et au final Angel of Death. Une heure dix, une quinzaine de titres et pas de rappels. Le show est fini… ça fait quand même industrie.

Kerry King balance ses médiators dans la fosse. La lumière est allumée. Le sentiment de frustration est ce qui domine à cet instant. Le comparatif avec Metallica est facile. Les quatre Horsemen tiennent plus de deux heures… Pourquoi pas eux ? En même temps, vu la débauche d’énergie que  Slayer donne en une heure, comment leurs en vouloir ? C’est le résumé concis de 20 ans de trash sans aucune faute. Mais j’en aurais quand même bien repris un chouillat !


Araya, King et Hanneman étaient efficace, Lombardo impérial (même si Olivier ne l’a pas trouvé au mieux de sa forme), on m’avait prévenu et je le confirme. Slayer il faut y aller  même si le trash métal n’est pas votre tasse de thé : L’expérience est fascinante.