vendredi 31 janvier 2014

DREAM THEATER comme dans un rêve.

J'ai déjà vu Dream Theater : C'était au Parc des Princes et je n'en ai pas gardé un souvenir impérissable. A l'époque je n'avais aucune volonté de les revoir, mais du métal a coulé sous les ponts et... 
Et plusieurs amis m'ont vanté les qualités de cette formation, piquant ma curiosité. Le montage de mon home-cinéma et la décoration de mon salon me donnant l'opportunité d'écouter de la musique en travaillant, je me suis donc laisser aller à écouter le DVD du "Live at Budokan" en travaillant. J'ai fait une fois, deux fois, trois fois le tour du concert et j'en ai conclu qu'il me fallait les voir en vrai. Oubliée l'impression de cette première partie d'Iron Maiden : Au parc ils n'avaient pas donné tout leur potentiel.

Le hasard faisant bien les chose, la nouvelle tournée du groupe passait par Paris à la toute fin janvier! Comme c'est à moi d'inviter, je convie donc Nico à venir découvrir le métal progressif. Mon David étant un fan indéfectible, il se joindra à nous et je l'hébergerais pour la nuit : la SNCF lui a supprimé tout moyen de retour dans le Loiret pour cause d'optimisation des trains après 23h.

La date arrive et Nico doit se désister pour cause professionnel : il offre généreusement sa place à qui veux. Après un tour de mail de tous les métaleux de la zone, c'est Guillaume (un collège de bureau) qui se porte volontaire. Il ne connais pas mais est particulièrement ouvert musicalement, l'expérience le tente donc.

Nous nous retrouvons donc au Zenith. David est entré en avance et nous a pris de bonnes places, en tribunes, bien centrées. DT en fosse, pourquoi pas mais disons que c'est bien plus relax que du Thrash!
Passage par les T-Shirts. Celui de la tournée m’apparaît terne, j'en prendrais donc un autre sans le "back" avec les dates. Il faut savoir varier les plaisirs! J'en prend également un pour mon épouse, avec un joli oiseau sur l'épaule.

Pas de première partie pour ce groupe, habitué aux shows de près de 3h. Ce soir ils ne dérogeront pas à la règle. Nous attaquons donc directement, sans chauffe préalable.

Ma culture de ce groupe étant logiquement assez limitée, je ne peux chercher mes titres préférés dans la setlist de ce soir. Dream Theater c'est 12 albums et 7 lives depuis 1989, tous remplis de perles jusqu'au plus haut bord! Je me contenterai donc d'écouter paisiblement ce que l'on me proposera ce soir. Pas question de brailler comme un âne! 

Première impression, le son est excellent et les musiciens sont exceptionnels. J'avoue avoir un un certain scepticisme sachant que le batteur d'origine (Mike Portnoy) avait été remplacé... Certes, mais il l'a été par Mike Mangini qui travaillait avant avec Steve Vai. On peut trouver pire comme CV pour un batteur!
En arrivant à sa partie "solo" (voir la setlist ci dessous) je me dis que oui, lui aussi est comme Portnoy : un sérieux client!

Les titres s’enchaînent, illustrés par un spectacle essentiellement vidéo de très bonne production. Les différentes époques du groupes. La technique de ces hommes est irréprochable, leurs compositions inspirées, leurs solos phénoménaux. Si John Petrucci est un virtuose à la guitare, que dire de John Myung qui fait, certes plus discrètement, la même chose avec sa basse? Jordan Rudess est aussi un clavier hors catégorie... Le seul qui soit peut-être un tant soit peu perfectible est le chanteur, James Labrie... mais ce soir est un grand soir pour lui et sa voix (capricieuse dixit David mon "Expert Dream Theater") ne le lâchera pas.

Fin de la première partie, projection d'un film d'animation fort amusant sur le groupe et retour aux affaires.   
Le niveau ne baisse pas... le temps passe et toute sorte de questions se bousculent dans ma tête : "Mais ils tournent à quoi?" ; "ça s'arrête jamais?" ; "mais c'est un solo après le solo et l'autre solo?"

Gros jeu de lumière, rappel pour 4 titres soit 40 minutes... ça y est, cette fois c'est fini et les 5 lascars saluent un public reconnaissant sous un tonnerre d'applaudissements.
J'ai vraiment adoré ce concert. C'est une approche différente du métal dans sa variante la plus complexe. Le niveau musical des protagonistes est absolument délirant. Que dire d'autre si ce n'est d'encourager à les découvrir dans toute leur splendeur, sur scène, sans post production, sans playback, sans rien que les instruments et de gros amplis.

J'espère avoir la chance de revivre ça encore une fois.


Setlist du jour : 

Act I :

Intro : False Awakening Suite 

1 - The Enemy Inside 
2 - The Shattered Fortress 
3 - On the Backs of Angels 
4 - The Looking Glass 
5 - Trial of Tears 
6 - Enigma Machine 
[Drum Solo]
7 - Along for the Ride 
8 - Breaking All Illusions 


Act II : 

9 - The Mirror 
10 - Lie 
11 - Lifting Shadows Off a Dream 
12 - Scarred 
13 - Space-Dye Vest 
14 - Illumination Theory 


Encore:

15 - Overture 1928 
16 - Strange Déjà Vu 
17 - The Dance of Eternity 
18 - Finally Free 

Outro : Illumination Theory