jeudi 29 novembre 2007

APOCALYPTICA : Comment finir au violon!

Soirée fraîche de novembre pour ce rendez-vous au Bataclan. Encore une fois, la file d’attente se prolonge longuement sur la rue Oberkampf. Beaucoup d’amateurs habillés en noir mais une foule finalement hétéroclite, avec des gens plus « normaux ». Olivier est un peu en retard mais comme l’horaire annoncé ne sera pas respecté, nous ne manquerons pas une miette de la soirée. Contrôle habituel, passage par la case T-Shirt... Magnifique celui-là! C’est chérie qui va être contente! Une petite attente et la première partie démarre.
LACRIMAS PROFUNDERE : ce que je peux en dire, c’est qu’a part le chanteur façon Nick Cave complètement shooté et le batteur qui ressemblait à Demis Roussos avec un chapeau de cowboy, Il n’y avait rien d’original. Ils ont enchaîne leurs titres. Tout se ressemblait même si les protagonistes faisaient des efforts visibles... Le son était mal balancé... Les solos inaudibles… Non, décidément il vaut mieux oublier cette prestation sans intérêt. 
La suite mérite par contre que l’on s’y attarde en détail. Je ne suis pas fan d’Apocalyptica mais je suis par contre curieux, amateur de classique et gros consommateur de Metallica. Du coup je suis venu en touriste, sans avoir écouté autre chose que le live au “Rock am Ring” 2005 ou je les ai trouvés plutôt bons. C’est vrai qu’au premier abord, le violoncelle-métal, ça peut en surprendre plus d’un. Je ne peux que conseiller de prêter l’oreille, car le rendu est simplement fabuleux.
Voici donc notre quintet, composé de quatre violoncelles et d’un batteur. Ils s’installent dans leurs fauteuils du plus bel effet (assortis à la pochette du CD) et attaquent à grand coup d’archets. La salle est chaude, le son excellent… L’ambiance monte très vite… Ils sont très démonstratifs et au bout de 3 ou 4 titres cela dégénère en pogo dans la fosse ! Ni Olivier ni moi n’attendions un tel engouement de la part du public… Je balance ma bouteille d’eau pour ne pas finir trempé et je prends un peu de champs par rapport aux furieux. C’est fou ce que l’on se sent fragile dans ces moments de boucherie pure !
Bon, ça se calme, les amateurs de chocs se rassemblent au centre de la fosse… Les musiciens sont en train de donner tout ce qu’ils ont. Leur plaisir à jouer est évident… Et puis il y a eu « One ».  Explosion dans le public. En fait, c’est sur les titres de Metallica que le groupe sort le plus de rage. Le paroxysme attendu de cette soirée sera, à mon sens, atteint lors du « Seek and Destroy » qui verra le Bataclan communier comme un seul homme avec son messie musical.
Nous passerons donc presque deux heures avec les violons finlandais. Pas une seconde d’ennuis, interprétation parfaite, envolées superbes, rigueur extraordinaire…


Que dire d’autre ? Ha oui, j’ai pris ma place pour leur prochaine date à Paris. Ils valent le coup, et plutôt deux fois qu’une !





lundi 8 octobre 2007

Within Temptation 2 : Vox partie…

Un nouveau Zénith avec ma chérie. Deux bons groupes à l’affiche. Cela s’annonce comme une excellente soirée. Et pourtant…

Nous arrivons donc dans une file d’attente remplie d’ados aux styles les plus divers. Diable, ils ratissent large nos néerlandais.

Guillaume nous rejoint. Cette fois, il a eu sa place. Papotage métaleux pour patienter. On entre, pas de T-Shirt cette fois. J’ai déjà vu le groupe lors de cette tournée, je l’ai donc déjà et le porte sur moi! L’avantage quand on se pointe avec une demoiselle (ma petite femme en l’occurrence) c’est que l’on peut faire rentrer tout ce que l’on veut ou presque. Nous avons donc les casse-croûtes, les bouteilles, le dessert… Bref, on se pose et on dîne peinard.

Delain ouvre le bal, comme au Bataclan. Cette fois-ci, je vois le set entier. Je ne m’étendrai pas dessus, car j’en ai déjà parlé. Ils sont bons, peut-être un peu trop « propres » mais je pense qu’ils iront loin car le line-up montre un gros potentiel. Sharon rejoint Charlotte pour le duo. C’est que du beau.

Voici les roadies… Et… Et… Et je m’attends à revivre, en tribune cette fois, le formidable concert du Bataclan. Et… Et… bhen non. N’en déplaise aux fans qui digressent sur la perfection vocale de Sharon à longueur de Forum, c’était nul. Certes je ne suis pas critique musical, Guillaume non plus et ma chérie a très peu de concerts à son tableau de chasse… Nous sommes peut-être trop exigeants. Mais nous nous sommes regardés au bout de 3 chansons et avons commencé à nous dire que ce n’était pas possible, qu’il y avait un problème de sono, que la chanteuse avait un rhume, une angine, une pneumonie peut-être…

La jolie voix de Sharon est brisée, c’est un constat. Pour s’en convaincre, écouter le live « Silence Tour » par exemple, et enchaîner avec le « Black Symphony » qui est leur dernier opus. C’est flagrant. Elle ne « pousse » plus, elle choisit la facilité au niveau des vocalises et lorsque la partition exige un effort, on entend son timbre qui déraille.

Bien sur, il y avait de l’ambiance dans la fosse et dans les gradins… Bien sur les musiciens étaient au top… Tellement d’ailleurs que le naturel avait totalement disparu et que les partitions semblaient enregistrées et jouées en playback.

C’était tellement horrible que l’on a failli s’en aller avant la fin. C’est moi qui aie insisté pour rester parce que j’aime bien « Ice Queen », qui clôt le concert.

Nous abandonnons donc Within. Je jetterai une oreille dans les albums à suivre (s’il y en a) par curiosité. Mais je doute de les revoir un jour. Au bataclan, ils étaient au sommet.







mercredi 9 mai 2007

Within Temptation 1 : Vox Deï.

J’ai découvert les « Within » en ouverture de Maiden, au Parc des Princes. Guillaume et moi avons été séduits par les guitares précises, les riffs très sombres contrastants avec la voix presque enfantine de la chanteuse. A l’écoute de leurs albums et de leurs autres concerts, l’idée de leur consacrer une soirée entière ne me semble donc pas aberrante. Guillaume ne m’ayant pas suivi sur ce coup là, je mets donc le cap seul sur le Bataclan.

Arrivée en métro je m’insère dans une file d’attente assez kilométrique regroupant un public varié (des gothico-ados aux « vieux » métaleux en passant par des BCBG un peu colorés au mieux du noir ambiant).  Le groupe a déjà une certaine notoriété et ce genre de salle est largement sous dimensionnée. Ouverture des portes trop tardive, le show est donc déjà commencé quand je passe par la case T-Shirt. C’est « Delain » qui ouvre. J’assiste avec intérêt à la fin de leur prestation. Le son est bon, la chanteuse est douée, les musiciens aussi. Le style est assez classique à présent (type Metal Symphonique, c'est-à-dire un gros son avec une fille qui chante). Sharon, de Within Temptation, rejoint la chanteuse de Delain (Charlotte) pour un duo tout à fait sympatique. Après deux titres, c’est déjà fini… Dommage, j’en aurai bien bouffé un peu plus. Ils sont vraiment très propres.

Démontage, remontage… Grosses guitare… ça y est, c’est parti. Je suis au cinq ou sixième rang, je vois en détail les grosses pompes de Sharon, la chanteuse, qui est habillée d’une superbe robe couleur ivoire.
Je n’ai jamais été aussi près. Il faut dire que je ne cherche pas vraiment non plus, car d’habitude, ça bouge méchamment devant et je ne me sens pas à finir à l’hôpital.

C’est ma première fois au Bataclan, et je dois dire que l’ambiance y est fabuleuse. La proximité avec les artistes est étonnante. Contrepartie évidente, nous subissons une chaleur à crever. Sharon est rapidement trempée, Robert (Le guitariste, fondateur du groupe) fait pleuvoir sa sueur sur la scène… Le son est excellent, les titres sont interprétés un peu plus agressivement vis-à-vis des albums. C’est tout ce que j’attends d’un concert ! Du naturel, de l’envolée métaleuse, du plaisir artistique.

Les titres s’enchainent et Sharon distribue ses bouteilles d’eau aux spectateurs des premiers rangs. Perso, je suis rentré avec une petite bouteille et je l’ai bien vite éclusée. Je suis trempé à 8/10 sur l’échelle de la machine à laver. Le continuum espace-temps a du être perturbé car l’espace de quelques « jumps » et c’est déjà fini.

La setlist n’était pourtant pas courte : 

Our Solemn Hour
The Howling
Frozen
Stand My Ground
Forsaken
The Cross
What Have You Done
The Heart Of Everything
Mother Earth
See Who I Am
Angels
Hand Of Sorrow
All I Need
Jillian
The Truth Beneath The Rose
Deceiver Of Fools
Memories
Ice Queen

Excellent moment que cette soirée au Bataclan, d'autant plus que c'était mon anniversaire. Un autre concert de Within est prévu au Zénith cette année. Je prendrais des places. Ma chérie appréciant la voix fabuleuse de Sharon, nous irons donc ensemble.









jeudi 3 mai 2007

Roger Waters : The dark side of Pink Floyd.

Pour ceux qui suivent, j’ai du raconter une partie de l’histoire des Pink Floyd dans la kronik consacrée au live de 1994, ainsi que dans celle de David Gilmour. Vous savez donc tous que Roger Waters est le bassiste historique de cette formation mythique.  Fâché avec les autres musiciens, il a fait ses valises pour continuer sa carrière seul.  Il ne porte donc plus la marque du groupe mais comme il est l’auteur perturbé d’une pléthore de  tubes, il a absolument le droit de les jouer.
Entouré de musiciens de session, il va donc nous régaler, car ce soir, c’est le grand répertoire.

Bercy, encore, toujours cette salle qui me colle et qui a l’avantage d’être à 15 minutes à pied de mon appartement. Encore moins si l’on prend le métro…  c’est le cas, ce soir. Places numérotées, mais pas géniales… En fait les pires de Bercy, dans le dos des musiciens. Il faut dire que j’ai appris sur le tard l’existence de ce concert et que j’ai eu ce qu’il restait. Nous arrivons à l’heure, je passe aux T-shirts et nous nous installons, punis, dans le coin de l’arène.

Personne ne pouvant ouvrir devant un monument comme Roger Waters, nous entrons directement dans le vif du sujet. La setlist proposée est une compilation des morceaux historiques du groupe, à commencer par  « The Wall », album autobiographique racontant les dérives psychologiques de l’auteur. Il y aura évidemment du « Wish you were here » et un bout de « A saucerful of secrets ».

Cela commence donc très fort :

In The Flesh
Mother
Set The Controls For The Heart Of The Sun
Shine On You Crazy Diamond
Have A Cigar
Wish You Were Here

Suit un étonnant extrait du dernier album de Waters avec les Floyd, « The Final Cut » : tout un symbole. Là, j’avoue, j’attendais pas. C’est avec cet album que j’ai découvert le groupe, vers 1987.

Southampton Dock
The Fletcher Memorial Home

Nous continuons avec des titres « solo » que je ne connais pas, mais qui sont bien agréables à l’oreille :

Perfect Sense – part 1
Perfect Sense – part 2
Leaving Beirut Intro
Leaving Beirut

Passage par “Animals”, album mythique du groupe, avec Sheep.

Et puis un entr’acte, chose qui ne se fait quasiment plus dans les spectacles modernes. Jusqu’ici, bien peu de chose à dire. Nous avons réussis à nous replacer un peu plus à droite pour une meilleure visibilité. Le son est excellents, les musiciens formidables, les effets visuels très riches (dans le style Pink Floyd). Roger Waters est incroyablement charismatique.

Après un quart d’heure de pause, retour aux affaires avec le grand moment de la soirée : L’interprétation intégrale du  « Dark Side of the Moon ». C’est le titre de la tournée, on est là pour ça. C’est le bonheur.

Speak To Me
Breathe (In The Air)
On The Run
Time
The Great Gig In The Sky
Money
Us And Them
Any Colour You Like
Brain Damage
Eclipse 

Bercy est debout. Tonnerre d’applaudissements dans la salle. C’est du délire. Bon, ce n’est pas la foire et le Pogo d’une fosse de thrash, mais on sent une ferveur, une communion du public.

C’est déjà l’heure des rappels, avec une occasion de refermer le cercle de ce concert. Retour au début, aux pensées ravagées de Roger Waters, à “The Wall” :

The Happiest Days Of Our Lives
Another Brick In The Wall – part 2
Vera
Bring The Boys Back Home
Is There Anybody Out There?
Comfortably Numb

Je dois confesser que sur la dernière, j’ai gravement piqué mon pied. J’adore “Comfortably Numb”. J’sais pas, je pourrais l’écouter des milliers de fois, elle ne me lasse pas. Il est juste dommage que ce soir là ça ne soit pas l'auteur original de ce solo fabuleux qui soit à la guitare... Mais comment concilier l'inconciliable? 

En conclusion, je pourrais mettre à charge l’usure de la voix de Waters, qui ne ressemble plus vraiment à grand chose (Heureusement qu’il s’économise et qu’il ne chante pas tout). Je pourrais également dire qu’il ne joue plus tout les morceaux… Et que ces morceaux sont trop formatés et proches des partitions studio… Et que son line up n’est pas aussi bon que les Floyd d’origine… 

Mais comment en vouloir à un homme qui a inspire des générations de musiciens, et cela depuis 40 ans? Entendre ses chef-d’oeuvre, de sa main, avec le cochon géant flottant dans le POPB, c’est un privilège et ça ne se discute pas.









samedi 28 avril 2007

Sardou au Zénith mais pas au sommet.

Partager un bon moment musical avec ma petite femme est un objectif récurant. Michel Sardou est un grand nom de la chanson de chez nous et aller l’écouter interpréter ses tubes me paraissait une très bonne idée. 

Ses enregistrements « live » sont bons, en particulier le « Bercy 98 » qui est à mes oreilles, au dessus du lot.

Et puis comme je l’avais vu étant gosse, la curiosité m’a poussé à y revenir pour constater l’évolution (même si j’ai personnellement dégénéré vers des goûts musicaux plutôt différents). Nous partons donc pour le Zénith. Places assises, numérotées… Nous serons bien installés.

Pour la première fois dans cette salle, l’artiste a choisi une déco plutôt sobre. Pas de gros décors, pas de lumières excessives, c’est à mille lieux de Cher, que nous avons vu au même endroit. Le son est bon mais un peu fort. Pas d’ouverture devant  Sardou, nous entrons donc directement dans le vif du sujet. Nous entendons donc les titres de son nouvel album « Hors format », puis quelques classiques dont certains plutôt inattendus (Le surveillant général)…

Et c’est à partir de là qu’il y a eut comme un problème : le concept de cette tournée était de faire participer le public et donc la majorité des tubes attendus ont été interprétés à capella par ce dernier ! Je ne vais pas être méchant, mais brailler sans orchestre, je le fais très bien sous la douche. Payer pour entendre « la maladie d’amour » (entre autre) massacrée par le public ne m’a pas semblé être une bonne affaire. Il n’y avait pas que moi à penser cela d’ailleurs, plusieurs spectateurs invectivant l’artiste en lui demandant de chanter.

« Reprise » du spectacle musical pour une dernière ligne droite comprenant d’autres titres du dernier album. Nouvelle déception avec l’incontournable  « lacs du Connemara », sévèrement amputé.

Que dire en conclusion ? J’ai été déçu, ma chérie aussi. Le DVD du concert est paru à l’heure ou je rédige ces lignes. Annoncé comme « exceptionnel », nous ne l’avons pas visionné… Trop peur de s’ennuyer autant que dans la salle, certainement.


M’sieur Sardou, retournez à Bercy et faites péter « L’an Mil » avec de la pyrotechnie. C’est peut-être pas très original, mais c’est ce que le public attend de vous. 


mardi 30 janvier 2007

Curiosité et comparatif : un match de coupe de France avec le PSG.

Je n’aime pas le foot. Je suis cependant curieux.

Comme je suis amateur de grosses ambiances, mon collègue de bureau m’a convié à un match de la coupe de France. J’ai  accepté, me disant que c’était une opportunité de revoir le Parc des Princes sous un autre angle. Nous nous sommes donc installés au balcon de  la tribune Auteuil. Je ne m’étendrai pas sur la qualité du match, J’y connais rien. Il parait que le PSG a gagné 1-0 contre Valencienne.

Le seul  commentaire que je me permettrai de faire concerne l’ambiance. Il faut le concéder, il y en a. Le public entonne presque sans discontinuer des chansons à la gloire du club. Pour un profane comme moi, c’est moins marrant car je ne connais pas les paroles. Pour les supporters, je concède que cela soit assez rigolo… Surtout quand son équipe gagne.

Maintenant, en étant objectif, ça valait un 3 sur 10 (10 étant les 15 premiers rangs de  la fosse de Bercy avec Maiden balançant  « The Trooper »).


Sans plus donc. Revenons donc  à nos moutons : nous sommes sur un blog au thème musical et qui doit le rester.