samedi 11 juin 2016

DOWNLOAD FESTIVAL PARIS JOUR 2

Après une nuit agitée (dur de dormir après une telle excitation)  nous nous préparons à une journée de festival assez tranquille. Korn, la tête d'affiche, ne nous intéresse pas du tout, comme les 3/4 de la programmation, d'ailleurs.

La veille, dans son allocution, Bruce Dickinson nous avait dit qu'il ne fallait pas dire "vieux" à propos d'Iron Maiden, sous prétexte que beaucoup de leurs chansons avaient été écrite avant la naissance d'une bonne partie du public. D'après lui, il faut dire "Legacy". C'est donc sur ce trait d'humour que nous allons passer l'après midi, en plaisantant sur les phénomènes médicaux que sont Saxon et d'autres... Le programme sera simple et court, et nous rentrerons nous reposer avant un dimanche que nous imaginons plus épique.

MAIN STAGE
14h30- 15h15 : Apocalyptica
16h00 - 17h00 : Saxon
18h00 - 19h00 : Baby Metal
20h00 - 21h00 : Biffy Clyro
22h00 - 23h30 : Korn

STAGE 2
15h00 - 16h00 : Mass Hysteria
17h00 - 18h00 : One Ok Rock
19h00 - 20h00 : Amon Amarth
21h00 - 22h00 : Jane's Addiction

STAGE 3
14h00 - 14h30 : Shinedown
15h15 - 16h00 : Arcane Roots
17h00 - 17h45 : The Struts
19h00 - 19h45 : Twin Atlantic
21h00 - 21h45 : The Inspector Cluzo

Rodés et déjà équipés de nos bracelets, nous passons la sécurité en express avant de nous diriger vers le Main Stage. Nous y arrivons juste pour les premières notes d'Apocalyptica.
J'étais impatient de revoir cette formation très atypique de la scène métal. J'ai déjà eu l'occasion de les entendre live en 2007 et 2008. Superbes souvenirs que ces concerts jumeaux, de la même tournée, avec des variations de setlists fort sympatiques.

La fosse n'est pas spécialement remplie et nous avançons sans encombre vers un placement très potable. Surprise : il n'y a que 3 violons en plus du batteur et un chanteur a rejoint la bande! Comme la veille, nous constatons que le son est mauvais et beaucoup trop fort. Les bouchons bien enfoncés, nous assistons à un show très inégal. Comme nous, le public attends les reprises instrumentales de Metallica (Legacy!) sur lesquelles cela bouge un peu, l'ambiance s'écroulant dès que le frontman reprend le micro.


Reign of Fear
Refuse/Resist (Sepultura cover)
I'm Not Jesus
House of Chains
Shadowmaker
Inquisition Symphony (Sepultura cover)
Seek & Destroy (Metallica cover)
Hall of the Mountain King (Edvard Grieg cover)  

Le set est court, je serais tenté de dire heureusement tant ma déception est grande. Autant je comprenais les albums de compositions personnelles, autant j'ai du mal avec ce changement radical de formation. S'émanciper oui, mais pas jusqu'à renier les fondements du groupe!

3/4 d'heure de pause, nous faisons un nouveau passage au stand T-Shirt. Infructueux. Nous espérions de nouveaux Rammstein (la veille, tout était trusté par Maiden). et puis non, rien de rien. Je regrette finalement de ne pas avoir pris celui de ce summer tour, finalement très sobre... Tant pis.

Retour donc sur la main stage, en avance. Nous localisons une "zone morte" devant la barrière qui empêche les mouvements de foule dans la première fosse. En fait, à cet endroit difficile d'accès quand il y a du monde,se forme une poche de place avec une excellente vue sur la scène. C'est décidé, nous tenterons de nous installer là quand cela sera possible.

Un peu de patience et voici Saxon. Quand on parle de Legacy, en voici une parfaite illustration.

Saxon est au métal anglais ce qu'Anthax est pour le Thrash américain, Le groupe est considéré comme un monument voir un pillier du genre, et pourtant... Contemporains de Maiden, 21 albums studio, 9 lives, une floppée de compilations... et jamais de tête d'affiche.
Pourtant ils sont bons, très bons même. Leurs mélodies sont entraînantes, leur prestation scénique absolument sans reproche. Ils jouent tous avec décontraction et professionnalisme mêlés ; Biff, le chanteur et pillier historique de la formation, est un phénomène à lui tout seul. A la fin du show, ce dernier regarde sa montre, nous annonce qu'on a le temps pour une dernière, demande au public de choisir..
- "Princess of the Night" ? OK!
Et le groupe l’enchaîne sans hésiter!

Battering Ram
Motorcycle Man
Sacrifice
Power and the Glory
Battalions of Steel
20,000 Ft
Dogs of War
Heavy Metal Thunder
Strong Arm of the Law
Crusader
Wheels of Steel
Princess of the Night 

Un très bon moment passé avec ces anglais de la grande époque. Je n'irais pas les voir en tête d'affiche, mais dans le contexte ils furent parfaits.

Notre troisième cible du jour devant également se produire sur le main stage, nous profitons du reflux pour nous installer aux "meilleures places" c'est à dire adossés à la barrière. Comme celle-ci dispose d'un support de plein pied, nous pouvons même nous asseoir, histoire de nous reposer avant le concert suivant, qui restera comme le clou de la journée : Baby Metal.

Nous devisons joyeusement à propos de notre curiosité pour ce groupe japonais. David qui est passionné de japon au point de s'y être immergé 3 mois, me raconte avoir regardé des vidéos et m'annonce quelque chose d'exceptionnel. Je veux bien le croire au jugé du cahier des charges ; il s'agit d'un groupe d'Idoles J-pop mais à la sauce métal nippon, avec tout ce que cela peut engendrer comme psychorigidité! Rien que la vision des fans en costumes ou parés de drapeaux dédicacés valait le déplacement.

Une petite heure se passe, le set est monté, les musiciens se mettent en place, on envoie l'intro-vidéo façon Star Wars et... rien. Problème de son... on attend, et finalement les "Kitsune Gakudan"  (on apprendra que 3 formations différentes jouent alternativement derrière les filles) redescendent de scène. Et là, on patiente, on espère... On se dit que l'ingénieur son s'est fait Sepuku... Les cameramen filment le public, qui chante, qui jouent avec l'image... Nous découvrons donc de nombreux Cosplay et déguisements allant de tous les Bioman à un troupeau de licornes en passant par un cheval et  un Picachu très acclamé. Au bout de 20 minutes, cela commence à dégénérer franchement... la nudité du Pokemon est exigées... les filles commencent à exhiber leurs dessous, voir leur poitrine alors que des gars plutôt échauffés montrent leurs fesses à la caméra. La surenchère ne pouvant aller que difficilement plus loin, cela tombe bien, les musiciens reviennent. Cette fois, c'est parti, ça fait du bruit et même beaucoup... et les filles apparaissent.

L'ensemble est assez indescriptible. Trop japonais, trop décalé par rapport à un Mainstage du Download parisien. C'est tellement eux, tellement le japon actuel, compressé en une prestation très écourtée et, en définitive, largement suffisante. Ce grand écart entre leurs traditions, la modernité, la mode, la fascination sélective pour l'occident, le désir de réussir, plus, de parfaire... et un thrash en fond à faire pâlir les plus violents du genre.... en chantant "donne moi du chocolat" !!!! C'était superbe... on a ri, mais ri... à en avoir mal aux joues!




Babymetal Death
Gimme Chocolate!!
Catch Me If You Can (with Kami Band intro)
Megitsune
KARATE
Road of Resistance





Après un dernier titre, nous quittons la fosse et le festival pour ce samedi. Retour en métro, à pied (les navettes ne commençant le service qu'à 22h). Image décalée, encore, que de voir les voisins de Neuilly promener leurs Yorkshire aux alentours de l'hypodrome alors que tonnait Amon Amarth en musique de fond... Nous rentrons sans encombre avec des souvenirs uniques de ce Kawaï Metal que nous ne verrons ans doute plus jamais.



Le T-Shirt du tour Babymetal, acheté le lendemain ! Rien que les renards valent le coup...












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