mardi 7 juin 2022

KISS : le bisou d'adieu.

J'ai toujours voulu entendre Kiss en live. Aussi loin que je me souvienne, leur look et leur logo ont attiré mon attention. Je pense que cela remonte à mon premier collège, donc sans doute en classe de cinquième, il y a environs 35 ans. Kiss est une formation mythique, fondée avant ma naissance et qui avait déjà 13 albums au compteur à ce moment là, et ce sans compter les lives.

Quand j'ai commencé à aller régulièrement aux concerts (2003) j'ai rapidement voulu combler mon désir mais le prix ultra-prohibitif des places m'a toujours refroidi. Oui, Kiss, ça se mérite et le coté mercantile du groupe n'est pas une diffamation issue de quelque médisant : ils sont chers, leurs goodies sont chers, tout est cher! Cette fois c'est mon Hélène qui a pu avoir deux places avec son comité d'entreprise et à 30€ pièce, nous n'allions pas nous priver! Bon, pour ce prix nous serons très mal placés mais qu'importe, nous y serons!

Départ de la maison après une journée de télétravail, passage par la case kiné pour ma chérie (d'ailleurs le kiné était aussi au concert!) avant de nous diriger vers Bercy en ligne 14. Cette fois nous allons dîner au Kebab "Le Cap de Bercy" juste à côte du "Chambertin" où nous avons nos habitudes. Bon, disons que ce n'est pas la meilleure assiette de ma vie, mais nous n'avons pas été malades, c'est déjà ça.

19h20, nous nous dirigeons vers l'Arena. Slalom entre les barrières, fouilles, contrôle des billets, portiques d'aéroports... La sécurité est omniprésente, jusqu'aux portes battantes de la salle à présent! Nous nous dirigeons vers la boutique où la file d'attente est canalisée par des poteaux à sangle rétractable (!!!) avec un merchandising peu varié (peu de chose en dehors des T-Shirts) et cher (et pourquoi 5€ de plus pour le modèle fille minimaliste?). Bref, j'en prends un pour la tradition. Nous montons vers le hall circulaire qui dessert les gradins. Il y a à présent toute sorte de snack-bars policées, y compris un spécial "Moët et Chandon" ! Décidemment, la rupture avec le POPB original est consommée... A quand le stand Ladurée? Et Petrossian non?  Décidément, je n'aime pas le "nouveau Bercy". Nous passons au bar (Officiel Heineken) prendre une pinte (pour 2) histoire de patienter et nous allons nous installer au bout du monde, porte N, rang 87.

Nous sommes au bout des balcons, presque au dos de la scène. Seul le gradin en dessous est plus
extrême. déjà vécu l'expérience avec Roger Waters en 2007 mais cette fois nous voyons les techniciens derrière le décor! Bon, gros avantage, nous sommes au bout du balcon : Pas de souci pour étendre les jambes voir poser les pieds sur la rambarde. 

19h, c'est The Last Internationale qui ouvre ce soir. Pas grand chose à en dire : C'est un duo Newyorkais, gratteux et chanteuse, complétés par des musiciens de session. C'est du bon gros rock qui se veut engagé à gauche à tendance révolutionnaire (Interview ici) ce qui est certes intéressant (inusuel de voir des américains aux couleurs rouge et noir de l'anarchie avec un "Che" dans le dos de la chemise) mais n'en fait pas un carton musicologique. Donc c'est propre mais sans originalité (à part le message politique) et on a l'impression d'avoir entendu tous leurs titres... alors que non! 
Merci mon kiné pour la pic!

Le set est plié en 30 minutes, les musiciens sautant dans tous les sens et semblant avoir pris des "produits énergisants". 

Le public reste mou, succès mitigé, 

Hélène et moi sommes d'accord pour ne pas aller plus loin dans la découverte de "TLI".


Les roadies interviennent rapidement pour mettre en place le set de Kiss. Nous en profitons pour aller chercher des bouchons d'oreille pour Hélène (elle les a oublié à la maison) et reprendre une pinte à 10€ que nous partagerons derechef.

Retour à nos places : je pensais que les gradins allaient se remplir un peu plus et... non. même la fosse Or n'est pas comble! Il semble qu'il y ait eu pas mal de défections suite aux multiples reports du show. 

Nous sommes bercés par des standards du hard rock métal pendant 45 minutes, vient alors Led

Zeppelin, prélude habituel aux shows de Kiss. Les gradins ne sont pas pleins, malgré la rareté des places à l'achat. Beaucoup ont du jouer avec les assurances pour se faire rembourser. La salle est plongée dans le noir et, de notre position très excentrée, nous voyons monter les musiciens par l'escalier latéral. Musique et le "drap" géant masquant la scène tombe et nous avons la surprise de voir les membres du groupe juchés sur des plateformes. 

La balance semble bonne, le son est très fort, rendant les bouchons nécessaires en particulier lors des pyrotechniques... OR Kiss c'est pyro tout le temps! Ce qui est généralement un final de concert est pour eux un final de chanson! Presque tout ce qui est possible en intérieur sera réalisé durant le show : Flames, pétards, mortiers, feux de bengale, fusées, ballons, confettis et bien sur les facéties de Gene Simmons, crachant du feu ou du sang (à moins que cela ne soit sa langue le plus impressionnant!)

Les titres, parmi les plus classiques de Kiss, vont s'enchainer durant 2 heures. De notre position nous ne pouvons pas vois les écrans ni les éclairages surplombant la scène. Nous sommes par contre près des musiciens (à l'échelle de Bercy!) et nous pouvons observer d'autres détails comme l'intervention des roadies pour ajuster les câbles son, positionner puis désinstaller les feux-d 'artifices (voir souffler ce qui brûle encore!), régler les éléments son ou boire un coca en arrière scène! 

Que cela soit clair, le spectacle est omniprésent, la prestation est irréprochable... peut-être même un peu trop? Accusés de play-back , le groupe n'a pas (enco
re?) démenti. Quoi qu'il en soit ils ont 70, 72 ans, 50 ans de carrière et ravissent leur public. Les fans sont vraiment très fan, généralement fidèles depuis longtemps et mettent une bonne ambiance.

Paul Stanley s'adressera de multiples fois au public, faisant chanter la Marseillaise ou faisant (très amusant) un concours de mots français avec Gene Simmons.

Fontaine de flammes au bout de la guitare, explosions énormes, Paul "Starchild" en tyrolienne au dessus de la foule jusqu'à une scène centrale, batterie qui monte sur vérins hydrauliques, puis Gene "The Demon" sur sa propre plateforme qui monte jusqu'au cintres... je le redis, TOUT y passe.

Le temps s'est écoulé à une vitesse folle et nous anticipons la sortie en partant à la moitié du dernier titre (que nous entendrons s'achever alors que nous sortons du Hall). Pas de ligne 14 ce soir, nous il faut prendre nos précautions pour éviter le Uber.

Au final une super soirée avec un très grand groupe faisant leur adieux à la scène. Inutile de vous les conseiller, donc : ils ne reviendront probablement pas.

La setlist : 

  1. Intro : Rock and Roll (Led Zeppelin)
  2. Detroit Rock City Shout It Out Loud
  3. Deuce 
  4. War Machine
  5. Heaven's on Fire
  6. I Love It Loud (Gene crache du feu)
  7. Say Yeah
  8. Cold Gin
  9. Guitar Solo (Tommy Thayer)
  10. Lick It Up
  11. Calling Dr. Love
  12. Tears Are Falling
  13. Psycho Circus (partiel)
  14. Drum Solo (Eric Singer)
  15. 100,000 Years (dernier couplet)
  16. Bass Solo (Gene crache du sang)
  17. God of Thunder
  18. Love Gun (Paul transféré en scène centrale)
  19. I Was Made for Lovin' You (Paul en scène centrale)
  20. Black Diamond
  21. Encore : Beth (Eric seul au piano)
  22. Do You Love Me
  23. Rock and Roll All Nite
  24. Outro : God Gave Rock 'n' Roll to You

"I Love It Loud"


Paul parle au public & Marseillaise!


L'incontournable "I was made for lovin' you" 



T-shirt Officiel avec nom du groupe imprimé dedans.
ça ne rigole pas.

C'est le modèle "Heaven on Fire".


L'un des E-billet complètement numérique.

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