Pas moins de 6 groupes sont prévus ce soir au POPB. Le début des hostilités étant prévu vers 17H30, Olivier et moi serons en retard. Bhen oui, on a un métier. J’avais posé des congés mais comme un pauvre petit canard, j’ai du annuler. Bref. Arrivés sur place, mon camarade se rend compte qu’il a oublié sa place. Il repart donc la chercher pendant que je pénètre dans le palais du métal… Il est 19H et ça a déjà l’air de bastonner sévère à l’intérieur.
Passage obligatoire au rayon T-Shirt et je m’installe en
gradins en attendant le retour de mon garde du corps. Petite précision : A
partir de maintenant, je ferai les touts les concerts de ce genre avec
protections auditive. Y’a déjà trop de casse de ce coté là.
J’ai raté Gojira et Thine Eyes Bleed mais Lamb of God vient
de commencer. Y’a des Watts. Je suis au centre gauche, mi-hauteur des gradins.
Belle vue, de la place devant. Je m’installe. Malgré la distance, les bouchons
sont appréciables. La sono est excellente. Cette fois, elle sera partagée par toutes
les formations, aux amplis de scène près. Ça change de certains systèmes pourris
de premières parties
Lamb Of God, c’est du Trash Metal américain. C’est bourrin,
ça « grunte » fort. Ouais. Je ne suis pas fan.
Entracte, Roadies. Intro sur une musique d’ascenseur des
années 60 : Children of Bodom balance sa sauce. C’est soi-disant du power
métal venant de Finlande. Je classerai plutôt dans le death. Intéressants mais
sans plus. Olivier me rejoins, nous descendons en fosse pour la fin. Son avis est sans
appel : On dirait du Kreator en plus plus mur. Mention spéciale aux amplis
« à guirlande de noël ». Glam au possible ! Un clin d’œil
aussi à la bande d’allumés qui faisaient la chenille dans la fosse… J
Roadies encore. Vue d’ensemble sur Bercy à moitié
vide ! Ça remue relativement peu… C’est vrai qu’il ne fait pas chaud, mais
c’est un live de métal tout de même !
Et voici les suédois d’In Flames. Là j’avoue mon agréable
surprise. C’est du death mais très mélodique. Certains passages, on dirait même
du Maiden ! Bon, entendons-nous bien. Il y a des titres qui ne font pas de
cadeau. Mention très bien tout de même. Fusionnel. Ça mérite qu’on s’y
intéresse.
Démontage, Roadies toujours… Le vif du sujet, enfin.
Le quatuor attendu s’installe. Et c’est parti.
Coté public, c’est tranquille. Pas de pogo dans notre zone…
A noter que la salle s’est remplie juste pour eux. Ce n’est pas plein, mais
presque.
Décrire un concert de Slayer n’est pas aisé. Il faut
appliquer un superlatif à tout tant on prend une gigantesque claque. Plus fort,
plus vite, plus provoquant. Les hommes se donnent à fond, les titres
s’enchaînent avec une pression de dingue. On imagine une attaque, un raid
aérien avec des bombes qui fusent et dévastent à l’aveugle. A moins que
l’image d’un tsunami de plomb liquide soit plus réaliste ? Le son est
terrible : On sent bouger ses fringues. Je crois que c’était le plus fort
qu’il m’ait été donné de vivre. Je ne regrette pas mes bouchons.
Eclairage et déco très sympathiques malgré un gros projo en
panne. Les amplis empilés en croix inversées sont du plus bel effet. En fond il
y a une projection d’images relatives aux titres interprétés : De Mao à
Oussama Ben Laden en passant par George W. Bush, des versets du Coran sur fond
de drapeau américain et d’avions de ligne… ça fait mal.
La setlist ne reprenait que du lourd, dont les terribles et
incontournables War Emsemble, South Of Heaven, Disciple, Mandatory Suicide,
Season in the Abyss, Chemical Warfare, Dead Skin Mask, Hell Awaits, Raining
Blood et au final Angel of Death. Une heure dix, une quinzaine de titres et pas
de rappels. Le show est fini… ça fait quand même industrie.
Kerry King balance ses médiators dans la fosse. La lumière est
allumée. Le sentiment de frustration est ce qui domine à cet instant. Le
comparatif avec Metallica est facile. Les quatre Horsemen tiennent plus de deux
heures… Pourquoi pas eux ? En même temps, vu la débauche d’énergie que Slayer donne en une heure, comment leurs en
vouloir ? C’est le résumé concis de 20 ans de trash sans aucune faute.
Mais j’en aurais quand même bien repris un chouillat !
Araya, King et Hanneman étaient efficace, Lombardo impérial
(même si Olivier ne l’a pas trouvé au mieux de sa forme), on m’avait
prévenu et je le confirme. Slayer il faut y aller même si le trash métal n’est pas votre tasse
de thé : L’expérience est fascinante.
Addendum 07/2024 : Ajout du poster de l'évènement
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