Partager un bon moment musical avec ma petite femme est un objectif récurant. Michel Sardou est un grand nom de la chanson de chez nous et aller l’écouter interpréter ses tubes me paraissait une très bonne idée.
Ses enregistrements « live » sont
bons, en particulier le « Bercy 98 » qui est à mes oreilles, au
dessus du lot.
Et puis comme je l’avais vu étant gosse, la curiosité m’a poussé
à y revenir pour constater l’évolution (même si j’ai personnellement dégénéré
vers des goûts musicaux plutôt différents). Nous partons donc pour le Zénith.
Places assises, numérotées… Nous serons bien installés.
Pour la première fois
dans cette salle, l’artiste a choisi une déco plutôt sobre. Pas de gros décors,
pas de lumières excessives, c’est à mille lieux de Cher, que nous avons vu au
même endroit. Le son est bon mais un peu fort. Pas d’ouverture devant Sardou, nous entrons donc directement dans le
vif du sujet. Nous entendons donc les titres de son nouvel album « Hors
format », puis quelques classiques dont certains plutôt inattendus (Le
surveillant général)…
Et c’est à partir de là qu’il y a eut comme un
problème : le concept de cette tournée était de faire participer le public
et donc la majorité des tubes attendus ont été interprétés à capella par ce
dernier ! Je ne vais pas être méchant, mais brailler sans orchestre, je le
fais très bien sous la douche. Payer pour entendre « la maladie
d’amour » (entre autre) massacrée par le public ne m’a pas semblé être une
bonne affaire. Il n’y avait pas que moi à penser cela d’ailleurs, plusieurs
spectateurs invectivant l’artiste en lui demandant de chanter.
« Reprise » du spectacle musical pour une dernière
ligne droite comprenant d’autres titres du dernier album. Nouvelle déception avec
l’incontournable « lacs du
Connemara », sévèrement amputé.
Que dire en conclusion ? J’ai été déçu, ma chérie
aussi. Le DVD du concert est paru à l’heure ou je rédige ces lignes. Annoncé
comme « exceptionnel », nous ne l’avons pas visionné… Trop peur de
s’ennuyer autant que dans la salle, certainement.
M’sieur Sardou, retournez à Bercy et faites péter
« L’an Mil » avec de la pyrotechnie. C’est peut-être pas très
original, mais c’est ce que le public attend de vous.