samedi 30 juillet 1994

Gilmour/Mason/Wright : Le tiercé gagnant.

« Delicate Sound of Thunder ». Que de bonheur pour un double album Live qui m'a aussi coûté mes économies du moment. Faut dire que pour se payer la disco des Pink Floyd, il vaut mieux se lever de bonne heure ! Et quand on ajoute quelques Roger Waters tout seul, logiquement, cela n'arrange pas la facture. Depuis le « divorce » du groupe, chacun y a été de ses créations... Et c'est qu'ils ont été prolifiques, ces gens là...

A force d'écouter et de réécouter les albums (dans mon magnifique baladeur CD portable Toshiba qui pesait 241 kilos mais qui rendait tout le monde jaloux), je me suis pris à rêver (Et d'autres avec moi).

Le fantasme du genre, ce serait d'avoir, de l'avis de tous, le meilleur album (« Dark Side Of The Moon » pour ne pas le citer) façon « Delicate Sound of Thunder » (donc en Live). Et mieux que l'écouter sur sa platine, il faudrait le vivre, ce moment.

Nous allons voir que miser sur les Pink Floyd, c'est choisir le bon cheval.

1994, pour moi, c'est l'année du bac. Révisions...Galères... Mais il y a une forme de motivation pour ce qu'il y a APRES le bac ! Car le 30 juillet, ce sera l'extase.

D'abord, un nouvel album : « The Division Bell ». Bon, très bon même. Le trio a pondu un exemplaire de ce qu'il sait le mieux faire. Au milieu, un tube planétaire. La retraite est assurée, mais il faut assurer la tournée. Il y aura deux dates en France, et au moins 160 000 fans pourront voir le groupe.

Premier contact avec le lieu : le château de Chantilly. Pour s'y rendre, y'a une trotte ! C'est un hippodrome tout ce qu'il y a de plus gigantesque. La pelouse est parsemée d'enceintes immenses. En les voyants, je souhaite que le son soit bon. Je serai exaucé.

Patience. Pas de première partie. Qui pourrait ouvrir devant le Floyd? La scène est immense. Les notes du départ : « Shine on you crazy diamond »... Frisson. Et la suite. Le « Dark Side » comme toile de fond, avec des touches non moins colorées venant des albums plus récents... Le tube du moment, et le final de « The Wall », autre monument que l'on doit plus aux neurones perturbés de Roger Waters qu'au reste du groupe.

Vibrer sur la musique, s'abandonner aux solos de Gilmour... Grisé par des effets visuels impressionnants, avec lasers et pyrotechnie. Je suis marqué par la boule à facettes géante qui se change en fleur chromée sur « Confortably Numb ». C'est un peu le résumé de ce concert. Tranquille, confortable, doux, délicieusement baigné de son et de lumières. La météo était incertaine et l'orage s'est laissé aller sur nous lors du « Run Like Hell » final, les éclairs se mêlant aux feux d'artifices... Involontaire et grandiose.

Ce concert est à écouter via « Pulse », album double qui est l'enregistrement de la tournée. Mieux encore, il existe en VHS et le DVD ne devrait pas tarder (A la date ou j'écris cette chronique). Mais cela ne fournira qu'un pâle reflet de l'ambiance "du tonnerre" ce soir là. L'instant où 80 000 personnes se sont assises en tailleur pour apprécier calmement la musique.

M'enfin bon, c'est bien aussi quand ça bouge ! D'ailleurs, c'est ce qui va se produire par la suite.






Addendum 2023 : ajout du poster d'époque (mais du 31/07) trouvé sur le net.



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